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 il y a trop de sucre dans le whisky (harbbel)

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MessageSujet: il y a trop de sucre dans le whisky (harbbel)   il y a trop de sucre dans le whisky (harbbel) EmptyLun 6 Avr - 20:11

attention, on ne copie/colle pas les codes des autres membres sans leur permission !

Une odeur fumée et boisée s’échappe de son thé, embaumant toute la pièce. Je me demande où elle en a trouvé ; le thé est un produit de riches. Le mince filet de vapeur sortant de sa théière blanche mais jaunie par le temps, vient rependre sa chaleur dans l'air glacé de cette fin de soirée. Bien que n’aimant pas particulièrement le thé, je prends la tasse entre mes mains, pour la forme et le respect envers mon hôte. Sortant avec peine de la cuisine, elle dépose sur la petite table, une assiette de biscuits sablés au beurre qui me font saliver rien qu’à la vue. Dieu seul sait depuis combien de temps je n’ai pas goûté à de pareilles merveilles. S’essuyant les mains sur son tablier, elle m’offre un de ces regards bienveillants qu’ont les parents envers leurs enfants, avant de s’asseoir lentement en face de moi, disposant près du pied de la table sa jambe immobile. Ses mains ridées et abîmées par le temps, poussent alors vers moi quelques morceaux de sucre que je plonge volontiers dans le breuvage. Mais où trouve-t-elle tous ces produits ? « Qu’as-tu ramené ?» demande-t-elle de sa voix chevrotante et  quelque peu rauque, m’offrant en même temps un sourire rieur. Reposant le thé sur la petite table en bois, j’approche près de moi mon sac et dispose comme des trophées sur la table, mes prises de la matinée. Les trois petites boites d’épices la font sourire de plaisir. Sous la lumière de sa bougie, ses dents sont si sombres qu’on dirait qu’elle n’en a pas. De son regard jovial, elle me fait comprendre que ça lui convient.  Elle prend alors dans ses mains les boites et se lève, marchant en boitillant vers sa cuisine.

Seul, j’observe alors le petit salon que je ne connais que trop bien. Les murs en bois rappellent ceux de ma chambre d’enfant, les moisissures en moins ; les fauteuils gris pâle sentent la poussière et l’humidité, ainsi que cette odeur particulière qu’on les personnes âgées ; au sol, un vieux tapis en canevas représente des scènes habituelles des côtes maritimes : un port, des bateaux, mais aussi des créatures marines et des mots illisibles. Dans le coin droit de la pièce, la face noire et blanche d’un blaireau empaillé a été à moitié mangée par les mites, lui donnant un aspect difforme et monstrueux. Aux murs, des peintures délavées par le temps présentent les membres de la famille de Madame Maillard : un fils mort en mer il y a des années, un époux l’ayant laissé depuis longtemps déjà et une fille qui ne s’occupe maintenant plus d’elle.

Quand elle revient, elle m’offre à nouveau son sourire affectueux et me dépose dans les mains, des pièces étincelantes : « Je sais que ton père râlerait, mais tu fais tellement… ».  Acquiesçant en hochant la tête, je me prête au jeu, et la remercie tandis qu’elle se rassoit. Il y a dans mes mains de quoi tenir un mois sur terre, si je me prive d’extras. J’en profite alors pour l’observer pendant qu’elle se penche pour ramasser le service à thé –je me demande toujours où et comment elle se le procure, tout comme pour cet argent. Ma théorie la plus fiable est que son mari était dans la Navy et qu’il lui a laissé de quoi subvenir à ses besoins durant le reste de sa vie et même après. Ça expliquerait l’argent, le thé, le sel et tous ces détails qui ne font d’elle ni une pauvresse, ni une bourgeoise-. Si ses traits sont durs, comme creusés, semblables à des sillons dans la terre ; dans le temps, elle devait être vraiment belle, avec ses yeux bruns et ses pommettes saillantes. Le genre de femme qu’est ma mère : belle, svelte, ses cheveux châtains toujours attachés en chignon, les yeux sombres … une beauté dont je n’ai pas hérité, avec ma mâchoire développée, mes cheveux châtains aux reflets cuivrés presque roux sous une certaine lumière, mais actuellement délavés par le sel et le soleil, sans oublier mes yeux clairs, loin de ceux de ma mère : « le physique du bâtard » comme ils-disent en Irlande. Revenant alors aux photos des membres de la famille Maillard, j’observe le portrait de son fils, qui avait vraisemblablement mon âge quand on l’a envoyé en mer. Suivant mon regard, elle sourit et vient s’asseoir à mes côtés. Elle passe alors une main bienveillante dans mes cheveux et dit en désignant la photo de son fils : « Comme tu es beau sur cette photo Hoël ! Pour une fois que tu t’es laissé faire ! Oh d’ailleurs ça me fait penser, tu pourras passer voir ton père à l’épicerie et lui dire d’aller chercher Caddie chez Miss Hawk ? Je veux l’emmener chercher des fraises des bois avec moi après, j’en ai vu des belles l’autre jour ! » Souriant à contre cœur, je me lève en lui disant : « Promis, promis, je lui dirais. » Madame Maillard se lève alors à son tour et ramasse un panier qu’elle cale contre sa hanche pour aller le porter dans la cuisine. Récupérant mes affaires, je me dirige alors vers la porte d’entrée, jetant un coup d’œil dehors. Si elle pense trouver des fraises avec sa fille à Nassau,  je n’imagine même pas en quelle année doit-elle penser que l’on est, et surtout, où elle croit que nous sommes. C’est pire que d’habitude. Je m’attarde alors quelques secondes sur le portrait de ce pauvre garçon, -avec qui je n’ai pas grand-chose à voir, sauf peut-être la tignasse- et lui adresse silencieusement un : « Désolé. », inaudible. Madame Maillard sort alors de la cuisine avec une expression entre la joie et la surprise sur le visage, en disant : «Oh Hoël ? Je ne t’ai pas entendu rentrer, vient, assied toi mon ange! » Désabusé par la situation, je dis alors en soupirant : « Non non mére, je passais juste prendre quelque chose… je repars là. », et elle me sourit alors en disant : « Bien, fait attention à toi quand même ! ». Tout en ouvrant la porte, je lui réponds par un sourire forcé, lui disant que tout ira bien et lui jette un dernier regard avant de sortir.

Mon cœur se serre alors : elle  me fait penser à ma mère, beaucoup trop d’ailleurs. Elle est la femme qu’elle pourrait certainement être, le malheur et l’oubli en moins je l’espère. Une fois dehors je pousse un soupir de soulagement et sors de ma poche les petites pièces argentées durement récoltée. Je déteste avoir à me  servir de cette pauvre femme, mais comme on dit : la fin –tout comme la faim d’ailleurs- justifie les moyens. Je ne dis pas que je suis mal payé sur le Jolly Ranger, ou que l’auberge me coûte les yeux de la tête à chaque fois que je mets pied à terre… mais quand même ! Peu importe, si je voulais être blanchi, nourri et logé sans avoir même à bouger le petit doigt, je pouvais rester chez ma mère. J’ai décidé de partir, maintenant j’assume. Plus de mére, pas de pére… qui ira me dire que ce que je fais est mal ? Peut-étre devrais-je penser au salut de mon âme ? Peut-étre.

Après ce marchandage peu conventionnel mais qui n’affecte que peu ma conscience, je me dirige vers l’endroit que j’affectionne le plus dans Nassau : la taverne ; et peu importe ce que voudrait ma dite conscience, je dépense l’argent de cette pauvre femme comme bon me semble. Entrant avec discrétion, quelques regards se retournent vers moi à mon arrivée, non sans indifférence à mon égard. J’ai pleinement conscience des curiosités que j’éveille sur mon passage, surtout en cet endroit, ainsi que des murmures qui m’accompagnent. Qu’ils parlent, ils auront oublié jusqu’à ma présence, demain matin ! Entrant sans grande cérémonie dans le lieu, je reconnais quelques camarades matelots, déjà bien alcoolisés. Un d’entre eux, certainement le plus frais, m’offre une accolade musclée et pleine de testostérone, qui me ferait presque tomber s’il ne me serrait pas si vigoureusement contre lui, de façon gênante. Essayant de ne pas y penser, je me concentre pour lui rendre son étreinte avec virilité. M’asseyant peu après dans un coin reculé, je quémande la meilleure boisson pour mon prix à une jeune femme visiblement nouvelle et novice dans le métier. Elle supporte mal les regards insistants des hommes et les mains baladeuses, contrairement à deux jeunes femmes plus que physiquement attirantes sur ma droite, qui rient et piaillent de tout cœur, tel des mouettes venant d’apercevoir à manger. Profitant alors de l’agréable vue qui s’étend devant moi, je ne remarque pas tout de suite les quelques hommes sur ma gauche qui profitent eux aussi de la vue, bruyamment. Pour la plus part m’étant inconnus, ils se languissent à leur tour de la chaire, m’offrant de temps à autres quelques piques et autres vannes incompréhensibles –certainement à cause du taux d’alcool déjà bien important qu’ils ont dans le sang-. Ici, on boit plus qu’on ne mange, on chante plus qu’on ne parle ; tous les gens sont comme ça, tous se vomissement les uns sur les autres, tous oublient pour quelques temps la rude vie qu’ils peuvent mener. A l’aise en ce lieu bruyant et mal famé, souri quand la jeune femme revient avec ma boisson. Je sors alors l’argent que je viens de récolter, ajoutant à ce que je lui dois, un pourboire pour l’aider à surmonter tout ça, sachant à quel point ma mère appréciait ce genre d’attention, elle qui exerçait et exerce toujours, ce même métier. Dans le fameux groupe d’homme à ma gauche, on m’interpelle par un juron bien choisi. Intrigué, je me retourne pour faire face, abandonnant du regard les deux jeunes femmes, chose plutôt difficile, je l’avoue. Au premier coup d’œil, je ne distingue pas qui est l’idiot qui a lancé cette insulte, mais en bon idiot, il recommence : « Hé, fils de pute ! ». Si mon sang ne fait qu’un tour, j’essaie en vain de garder mon calme et tourne le regard comme si je n’avais pas entendu. Les hommes à ses côtés rient un peu moins fort, comme attendant ma réponse, et les femmes quant à elle, partent en direction de l’étage. Je soupire. L’idiot en question se lève, pose une main sur mon épaule et ouvre la bouche pour me demander : « File-moi ton fric gamin. » Je ne réponds pas toute suite, boit avant une longue gorgée, réfléchissant à une réponse intelligente. Mais bon, visiblement je ne suis pas très intelligent car la seule chose que j’arrive à rétorquer est un pitoyable : « Non. », qui d’ailleurs fait bien rire le gars. Je tourne mon visage vers lui, le regarde dans les yeux, mais ne bronche pas, espérant vainement qu’il n’insiste pas. Il approche cependant son nez trop grand prés de mon visage, comme si le fait de se rapprocher de moi allait me faire changer d’avis, et insiste tout en attrapant mon col : « J’t’ai pas d’mandé ton avis, file-moi ton fric. » Je me lève alors. De ma petite hauteur je le dépasse à peine, juste assez pour voir au-dessus de lui quelques regards nous observant. Je dis alors très bas pour n’alerter personne : « Non ! ». Je vois dans ses yeux qu’il s’énerve. Je vois aussi qu’il est ivre, enfin, j’le sens à son haleine plutôt.  Mais je vois surtout qu’il balance son poing vers moi, que j’esquive tant bien que mal : « J’vais pas te le demander une troisième fois ! » Me reculant tant bien que mal, je réponds : « Tant mieux, je n’avais pas l’intention de céder de toute façon. » Il balance à nouveau son poing, mais je ne me laisse pas faire et cogne mon front contre le sien. Ça a l’air de le sonner un peu, mais il lui faut visiblement bien plus pour se défiler. Je commence à reculer mais il m’attrape par les épaules et me donne un coup de  genou dans le ventre, puis un autre dans les parties génitales. Je me laisse tomber à terre, juste assez de temps pour qu’il croit à sa victoire et commence à se pencher pour ramasser l’argent dans ma veste. Entre deux gémissements, j’attrape alors ses jambes et le fait tomber. Je m’apprête à le frapper au visage, mais il le fait avant moi. Je me mords alors la lèvre, et sens un gout de sang se répandre dans ma bouche. Je crache alors par terre, et attrape l’homme par les cheveux.
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il y a trop de sucre dans le whisky (harbbel)

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