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 your love is my turning page (andres)

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Victoire Harcourt
Victoire Harcourt
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MessageSujet: your love is my turning page (andres)   your love is my turning page (andres) EmptyDim 29 Mar - 23:25


your love is my turning page
I've waited a hundred years But I'd wait a million more for you. Nothing prepared me for What the privilege of being yours would do. If I had only felt the warmth within your touch, If I had only seen how you smile when you blush Or how you curl your lip when you concentrate enough. Well I would have known What I was living for all along What I've been living for. Your love is my turning page Where only the sweetest words remain, Every kiss is a cursive line, Every touch is a redefining phrase.  I surrender who I've been for who you are For nothing makes me stronger than your fragile heart If I had only felt how it feels to be yours. ~ turning page.


Sa grossesse était arrivée au terme du premier trimestre et son ventre commençait tout juste à se pourfendre d'une élégante courbe. Presque imperceptible. Seul son propre reflet qui lui était renvoyé, lorsque nue elle se présentait devant le miroir, décelait chez elle la présence d'un petit être qui grandissait. Victoire s'avouait pourtant vaincue dès qu'elle ressentait une douleur se matérialiser dans ses entrailles, la faisant la plupart du temps se courber en deux, terrassée par un souci sur lequel elle était incapable de poser le moindre nom. Ces derniers temps, ces élancements étaient plus réguliers et toujours plus dévastateurs. Pour sa santé mentale qui avait été fragilisée par l'absence de Gabriel, et pour la santé sans doute physique de son enfant en devenir. Les nausées étaient nombreuses et ces contractions l’affublaient d'un mal dont elle aurait préféré se débarrasser. Était-ce bon signe ? Était-ce une bonne chose que de perdre l'équilibre lorsque la douleur la terrassait ? Victoire avait la réponse. Non, bonne Mère, non. L’inquiétude avait pris le dessus sur son existence, tous ses doutes convergeaient sur l'enfant qui ne tarderait pas à pointer le bout de son nez. Il serait source de bonheur, mais pour le moment il ne lui apportait rien d'autre que de grandes interrogations. Et cette crainte, toujours cette crainte, qui l'élançait quotidiennement.

Allongée sur le lit, laissant le soin au médecin de l'examiner à sa guise, Victoire observait le plafond. Son cœur battait la chamade contre sa poitrine, palpitant rapidement à l'écoute du verdict qui ne tarda pas à tomber. Son inquiétude était palpable et les doigts efficaces du docteur l'aidaient à relativiser ; cet homme qu'elle avait convié dans ce qui était désormais sa nouvelle demeure savait fort bien ce qu'il faisait. Ses craintes n'avaient pas lieu d'être mais B leur existence était douloureusement ancrée dans le creux de ses reins. Elles étaient là, constamment, et elles ne se réduiraient à néant que lorsque son enfant serait né. S'il naissait. Les mains posées bien à plat sur le matelas aux draps blancs, elle observait de son regard juvénile l'homme aux lunettes rondes qui esquissa finalement un sourire rassurant. Il la fit se redresser et réajusta les oreillers afin qu'elle soit en mesure d'y apposer son dos, ce qu'elle fit avec douceur. Elle joignit alors ses mains et les posa, liées, sur son ventre rebondi, s'apprêtant à boire les paroles de cet homme qui la dominait de toute sa grandeur. Il semblait pétri de bonnes attentions à l'égard de la jeune future mère de famille, n'ayant pas rechigné à l'ausculter alors qu'un autre individu avait quémandé sa présence. Dans son regard pétillait comme une étincelle de douceur, un éclat agréable dont Victoire s'abreuvait avec fébrilité. Andres était une perle, un homme bon, quelqu'un à qui elle avait accordé sa confiance des années plus tôt. Mais il ne pouvait pas la rassurer – pas comme un médecin qui possédait des connaissances poussées sur le sujet de la maternité et de ses risques. Elle avait eu peur de lui révéler ce qu'on disait d'elle, craignant d'être rejetée parce que sa capacité à enfanter était inlassablement remise en doute. Vingt-huit ans, pas mariée. Il devait y avoir un pépin quelque part et le souci résidait dans ses entrailles, entre ses cuisses et dans ces maladies qu'elle se traînait depuis son enfance.

Le médecin la faisait languir et, d'une main experte, posa ses phalanges sur l'épaule de sa suppliciée. Se courbant légèrement, il ne put retenir plus longtemps le sourire fébrile qui s'agençait lentement à la commissure de ses lèvres gercées. Brusquement, Victoire se sentit ridicule et fit glisser une mèche de ses cheveux bruns derrière son oreille, évitant soigneusement son regard bienfaisant qui semblait toutefois la sonder de haut en bas. Ce ne fut que lorsqu'elle entendit le son de sa voix rauque qu'elle se permit de lui rendre son œillade conciliante « Vous n'avez rien, rassurez-vous. » un soupir de soulagement passa enfin la barrière de ses lèvres tandis que Victoire fermait les yeux, ne pouvant pas résister à l'envie de laisser échapper un très léger rire. Mais ce contentement ne fut que de courte durée parce que, déjà, des questions vinrent briser ce souffle enchanteur auquel elle s'était volontiers offerte. « Mais toutes ces nausées ? et je..je vous assure que j'ai très mal à certains moments » le médecin la coupa dans cette tirade qui, il le savait par la force des choses, s'éterniserait s'il n'agissait pas « Vous bougez bien trop. Du repos, c'est tout ce qu'il vous faut. » les protestations de Victoire moururent contre ses dents serrées ; elle ne bougeait pas énormément, au contraire, elle essayait de rester le plus souvent confinée dans le salon, fuyant tout ce qui pouvait l'épuiser ou lui apporter la moindre once de souci. Forte d'une détermination qui, elle l'imaginait, était relative à sa grossesse, Victoire s'apprêta à rebondir sur ce que son médecin lui avait assuré mais un bruit de porte l'incita à se taire. Aussitôt, son visage fiévreux s'agita d'un mouvement frénétique au niveau des lèvres qui tendait à être un sourire frémissant.

N'ayant désormais plus cure du professionnel qui se trouvait toujours à ses côtés, Victoire aboya « Andres ! » afin d'appeler à elle celui qui la délivrerait peut-être de cette emprise désolante des mille et un tourments que pouvait avoir une femme enceinte. En un sens, si elle aurait préféré perpétuer à ses côtés la présence constante de Gabriel Moriarty, celle de son cher Romero parvenait à éclipser en un clin d'oeil tous ses soucis. Il avait un sourire candide, dans lequel elle parvenait à soutirer une véritable affection. Il l'avait appréciée autrefois, et la réciproque avait toujours été vraie, et ils réapprenaient à se découvrir depuis qu'elle lui avait proposé d'être le père de son enfant. Bague au doigt, elle s'était réfugiée chez lui, célébrant les fiançailles par un déménagement aussi soudain qu'étrange pour bien des raisons. Bientôt sa grossesse se verrait et, même si leur mariage n'avait pas encore été proclamé, on ne la montrerait pas du doigt si on la savait engagée dans une relation sérieuse qui serait inévitablement soldée par une union indéfectible. Comme elle s'y était attendue, l'apparition d'Andres dans l'encadrement de la porte l'affubla d'une joie peu commune, d'un soulagement infini. Leur relation n'était pas passionnelle à l'excès, ils ne se frôlaient qu'à peine, mais Victoire se satisfaisait de sa présence. De ces boucles brunes, de ses yeux sombres. Et de ce sourire charmant, qui lui paraissait toujours un peu interrogatif. Sans savoir pourquoi, Victoire sentit des larmes picoter ses paupières pourtant bien ouvertes. Le bien-être poussé à son paroxysme. Elle se rappela alors la présence du médecin et, en un étirement enthousiaste des lèvres, elle papillonna des cils « Tout va bien, Monsieur était sur le point de prendre congé. » avant de reporter toute son attention sur celui qui n'avait finalement fait qu'agrémenter son malaise d'une poignée de mensonges éhontés « Merci de m'avoir rassurée. Je suis navrée de vous avoir fait perdre votre temps. » après un énième acquiescement entendu et les salutations d'usage, Victoire se retrouva enfin seule avec Andres. Et peut-être était-il finalement l'heure de s'expliquer.

Toute penaude, Victoire jugea préférable de ne pas se lever, invitant son vis-à-dis d'une tape timide sur le lit à venir la rejoindre. « Je suis désolée, je ne voulais pas t’inquiéter, je ne me sentais pas spécialement bien. J'ai beaucoup de nausées, et le bébé ne me laisse pas une minute de répit » d'un geste machinal, elle couvrit son ventre d'une tendre caresse. Elle se racla la gorge – peut-être que ce discours n'était réservé qu'aux femmes, pour les femmes et par les femmes. Andres n'y avait sans doute aucunement cure même si elle tendait à croire le contraire, au vu du personnage qu'il lui présentait jour après jour. Toujours plus attendrissant, toujours plus exemplaire. Faisant fi des convenances, elle se redressa un peu plus « Soit, pardonne-moi. » elle avait peur. Tout simplement peur qu'il ne lui tourne le dos s'il savait que cet enfant qu'elle portait n'arriverait peut-être pas à son terme – en réalité, leurs fiançailles seraient certainement brisées car leur union factice reposait essentiellement sur cette machination. Mais Victoire se savait incapable de résister à la solitude, surtout en temps de malheur – si elle avait voulu se suicider parce qu'elle était enceinte, elle aimait désormais cet être à cause duquel elle aurait aimé mourir. Chose étonnante, mais pourtant vraie. Andres appartenait désormais à cet univers idyllique auquel elle tenait plus que de raison. Sans l'enfant, sans Andres ; que lui resterait-il, hormis ses nombreux rêves avortés ?
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Andres Romero
Andres Romero
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MessageSujet: Re: your love is my turning page (andres)   your love is my turning page (andres) EmptyJeu 2 Avr - 21:34



n'oublie jamais, quand tu veux quelque chose dans
la vie, tu n’as qu’à tendre la main et tu le prends.


Il était ailleurs, là sans être là, son enveloppe charnelle répondait à l'appel et pourtant son âme, elle, valdinguait vers des horizons totalement différents. De ses tâches il ne se souvenait plus vraiment de ce qu'il avait pu faire tout le long de la journée, parce qu'un puzzle beaucoup plus alambiqué le narguait dans toute sa splendeur. Parce que certains maux ne pouvaient être mis de côté. En l'occurrence, toute sa bienveillance se tournait vers sa future épouse qui souffrant depuis quelques jours faiblissait à vue d'oeil. L'impuissance avait eu un effet de gifle sur le commandant qui ne savait vers qui se tourner histoire d'apaiser sa peur ainsi que sa souffrance. Être enceinte n'était donc pas une mince affaire, et quelque part il remerciait le ciel d'être affublé de l'autre sexe pour ne pas avoir à subir les conséquences d'une telle preuve d'amour - aussi vaste étant la définition de ce mot. Ajoutant à ceci la pression de son ventre s'arondissant petit à petit, c'était indéniable qu'il avait peur et ce depuis le jour où elle lui avait demandé d'endosser ce rôle envers et contre tout. Alors Andres se posait des questions ; allait-il incarner la bonne figure pour cet enfant ? Allait-il surtout être aimé par lui, même si son sang qui coule dans ses veines n'est pas le sien ? Allait-il être digne de ce nom ? Il passait ses soirées à se demander des tas de choses que seul le futur s'avère teneur des réponses qu'il souhaite. Alors il subit les méandres de sa propre inquiétude tout en essayant de faire face, restant droit comme il a toujours su le faire, malgré ses dents qui grincent et ses tripes qui se serrent en son corps bouillonnant d'une émotion lointaine, oubliée. Le temps n'était pas de son côté en ce jour, quand bien même était-il dans des limbes propices à ce qu'il s'évertue trop longtemps à songer, il presse le pas pour rentrer chez lui une fois son service achevé. Demain il en sera de même parce qu'il est impossible de changer un homme en un autre et vice-versa, même la plus grande volonté ne saurait apaiser la brûlure qui lui démange sous sa peau, sous son torse, à l'endroit bien choisi du coeur qui malgré l'effort difficile arrive à se débattre pour claquer gentiment. Et peut-être que maintenant, cet organe capricieux se rend compte qu'il peut à nouveau se gonfler en ayant à l'esprit un visage bien précis. Aussi délicat qu'une perle de rosée, aussi tendre qu'un vêtement tissé par des nymphes et aussi intouchable qu'une entité qui déferlerait toute sa colère s'il en venait à la frôler du bout des doigts. Assis sur le dos du canasson, il pousse celui-ci à presser un peu ses sabots alors qu'il retombe inlassablement sur les formes que présente South Hamilton. Deux univers se côtoient sur cette île ; la bienséance et la débauche, la netteté d'esprit et la perdition la plus complète. Coincé entre les deux, l'Espagnol se demande même encore comment il a pu faire pour ne pas succomber au large de la facilité. Fainéantise est autant désirable que la curiosité qui peut sortir de la mort, pourtant il y résiste, parce que ce ne serait pas juste, parce qu'il ferait honte à tout ce dont il croit et surtout il viendrait à perdre dans le même sillage celle qui l'attend chez lui avec une pâleur translucide. Victoire qui affublée d'un tel prénom devrait terrasser les dragons qui tiennent sa présence en otage, elle qui devrait incarner une sorte d'amazone surplombant l'horizon de son regard haineux envers cette société qui court à son propre déclin. Il faut croire que les cas inverses ne sont pas totalement abandonnés, et que malgré la force qui se dégage de son identité ; elle est faible à l'instar d'un pauvre oisillon sortant à peine le bec de son oeuf. Elle a besoin de quelqu'un, une épaule sur laquelle elle peut se lever plus convenablement, un sourire qui saurait la rassurer, et même si Andres n'est pas un professionnel en la matière de faire rayonner un passage sombre, il veut bien se donner la peine d'essayer, au moins pour elle, et pour eux.

Souffle coupé sous l'anxiété qui met à rude épreuve ses nerfs, il se retrouve enfin face au lieu où tout se déroule maintenant. Pas bien grande, pas aussi belle que les autres, elle peut néanmoins contenir une ridicule petite famille et ne pousse pas les éventuels employés à se tirer les cheveux. Descendant du cheval à la robe sombre, il l'accroche à une colonne en bois pour ne pas l'apercevoir se faire la malle - et de toute façon il n'est pas actuellement en état pour l'amener dans sa minuscule écurie. Tapotant gentiment sa joue, il l'abandonne à son festin de brins d'herbe pour rentrer dans la bâtisse qui surplombe à peine le chemin encore un peu terreux. Sourcils froncés sous une peine naissante, il cherche du regard sa promise qui, seule durant cette journée pourrait se retrouver dans un état plus que déplorable. Pourtant il n'en est rien, et dès lors qu'il passe le pas de la chambre qu'ils partagent, il peut enfin prendre une grande bouffée d'air pour empêcher ses poumons d'exploser véritablement. Présente, adossée sur le coussin qui vraisemblablement se veut utile pour son rétablissement il jette une oeillade reconnaissante au médecin qui s'est donné la peine de venir jusqu'ici, jusqu'à un hochement de tête alors que les paroles de Victoire passent dans ses oreilles sans vraiment se faire retenir. Un sourire naissant se tire sur ses lèvres un peu gercées par le vent froid qui a claqué contre ses joues et encore vêtu de rouge, il se débarrasse du chapeau qui à force, ne fait plus qu'un avec sa tignasse ondulée. Et la belle brune s'excuse du mal qu'elle a pu causer, c'en est presque si elle revient à remettre sur le tapis sa condition de femme qui se veut à peu près tout sauf facile. Restant ancré dans un silence de cimetière, le bruit de ses bottes se rapprochant d'elle résonne un peu dans la pièce, jusqu'à ce qu'elle lui donne la possibilité de s'assoir sur le rebord de la couche - ce qu'il fait sans se faire prier. Romero peut sentir jusqu'ici son effroi palpable et cette particularité si divine qu'elle a de toute prendre pour elle. Pas étonnant maintenant, en y pensant, qu'elle ait eu l'idée macabre de se donner le cadeau irréversible de la grande faucheuse. Fragile dans son empathie, elle englobe les émotions des autres en plus des siens pour mieux se faire du mal - ou comprendre son voisin. Reprenant des traits plus doux, moins brutes, il se permet de glisser délicatement sa main sur la sienne, sans pour autant la serrer. Juste lui affirmer que sa carcasse n'est pas encore décidée à l'abandonner. « Et moi je te dirais que tu t'inquiètes énormément, alors que de nous deux je suis le moins souffrant, je suis même épargné de tout ce que le bébé te fait subir. » Un peu bourreau tout en étant libérateur, là est la magie qui allie si bien la présence d'un futur marmot dans une bicoque bien tenue. Détestable parfois, aimant surtout il est impossible - ou presque - de lui résister puisqu'il est le fruit d'un désir de perpétuer tant une lignée que de montrer son sentiment profond à la face de toute la populace. Quelque part, il s'illusionne peut-être un peu en croyant qu'ils pourront jouer le couple parfait dès lors que leurs voeux seront prononcés. Il veut se l'obliger, il l'appréciera autant que sa mère ; c'est irrévocable, et lui offrira tout ce dont il a besoin. Semblable à une promesse de bambins sous un grand chêne, lui le fait plutôt face à une glace qui lui renvoie son reflet. Elle ne le sait pas, c'est peut-être mieux ainsi - il ne voudrait pas qu'elle cherche à fuir parce qu'il souhaite y croire dur comme fer. Ses iris se baissent alors soudainement vers son ventre prenant de la rondeur, pouvant irrémédiablement qu'il ne peut plus échapper à ça, ce petit bout de vie qui grandit, lui accapare de son énergie. « Pour te fatiguer ainsi, je suppose qu'il doit se porter comme un charme. » Un drame ne serait pas toléré, il serait même improbable, il tuerait, étoufferait tout ce qu'ils ont mis en oeuvre jusqu'à maintenant. Secouant un peu sa tête pour faire déguerpir cette macabre idée, ses doigts ont cessé de trembler sous l'excitation néfaste qui s'est mise à posséder ses muscles entraînés par le service militaire. Il se penche alors, dépose ses lèvres contre le front de la Française puis une pression harmonieuse d'en dégage, là en est sa manière de la saluer, ou plutôt de lui apporter de sa propre force alors qu'il est inutile dans cette quête de la santé perdue. Se reculant derechef après, Andres garde un peu de son rictus attendri tout en frémissant vaguement à cause du contact réalisé juste avant. Il n'est qu'un ami après tout, et les proches ne peuvent pas aller plus loin qu'un pauvre baiser à des endroits stratégiques. « Histoire d'éviter que tu sois toujours comme ça, il ferait mieux de se dépêcher de venir. » Qu'il rigole un peu bêtement, comme un véritable père attendrait avec impatience l'arrivée de la chair de sa chair. Il ne l'est pas, seulement imposteur déguisé, il n'est que vraisemblablement un membre de cette famille recomposée. Ou un autre, ce quelque chose qui reste dans l'ombre. Sa place n'est même pas à gagner, elle est déjà pour un autre et ce n'est pas faute de se battre pour l'avoir ; c'est peine perdue. C'est à elle d'en décider, de faire un choix qui pourrait tout chambouler, ou bien continuer de faire comme si, parce que là est leur point en commun le plus évident ; ils se jouent des apparences.
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