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 (victoire) ›› under these darkening skies.

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Gabriel Moriarty
Gabriel Moriarty
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MessageSujet: (victoire) ›› under these darkening skies.   (victoire) ›› under these darkening skies. EmptyDim 22 Mar - 15:13

drifting out over deep oceans.
VICTOIRE HARCOURT & GABRIEL MORIARTY

Hey stranger when may i call you my own ? I know i don't know you, but there's somewhere I've seen you before. Whatever your name is, whatever you do there's nothing between us I'm willing to loose. Just call me if ever our paths may collide. I want you to call me under these darkening skies. whoever you love, whoever you kiss the ones in between us I'm willing to miss. now I'm drifting out over deep oceans, and the tide won't take me back in and these desperate nights I'll call you again and again. ~ between us.


Un soupire nerveux passa le seuil des lèvres de Gabriel alors qu’il froissait entre ses doigts la missive qu’il avait reçue plus tôt dans la matinée. Il entendait plus loin, dans la pièce d’à côté, les gazouillements de son fils. Il avait fait son choix, il avait choisi Arthur. C’était de son fils dont il s’agissait, un évènement aussi attendu qu’inespéré. Au fil de ses années de mariage avec Sybell, Gabriel avait fini par se faire à l’idée qu’il n’aurait pas d’enfants. Il avait entendu les reproches à peine dissimulés de ses parents qui s’inquiétaient de ne pas voir de petits-fils dans la lignée de Gabriel. Il avait entendu la même chose du côté de ses beaux-parents, mais il avait ignoré les commentaires désagréables, il avait fuit pour ne plus avoir à les entendre. Au fil des années, c’était un véritable fossé qui s’était construit entre lui et son épouse. Ça n’avait pas toujours été le cas. Il avait pensé qu’il serait heureux avec Sybell, mais l’absence s’enfant dans leur grande maison Londonienne avait bien trop pesés sur leurs épaules pour que les choses restent inchangées. Il n’avait que peu d’excuses pour éviter les missions qui l’envoyaient à l’autre bout du monde. Il entendait ses collègues demander des permissions pour pouvoir être là aux anniversaires de leurs enfants, lui, il ne pouvait pas demander un tel privilège puisqu’il n’avait pas d’enfants. La situation avait fini par lui convenir. Loin de Sybell, il n’avait plus à être témoin des échecs qu’ils avaient essuyés. Il savait au fond de lui qu’il faisait souffrir son épouse et qu’il la laissait porter seule le poids des morts qui représentaient leur seul héritage. Mais il avait l’impression que c’était plus simple ainsi. Il se mentait probablement à lui-même en se répétant que de toute façon, elle avait besoin d’air, que s’il était tout le temps dans son dos ça ne l’aiderait pas beaucoup. Mais c’était stupide, tout ce qu’il faisait c’était la laisser seule. Voilà un an maintenant qu’il avait quitté leur demeure Londonienne pour s’enfuir jusqu’à South Hamilton, sans savoir quand il reviendrait. Il n’avait pas su qu’elle était enceinte quand il était parti, est-ce qu’il serait revenu s’il l’avait su ? Persuadé qu’elle allait perdre l’enfant avant l’accouchement ou qu’elle mettrait au monde un bébé mort-né, il se serait précipité sur le Jolly Mon encore plus rapidement qu’il ne l’avait fait. Il n’y aurait pas cru s’il l’avait su. Pourtant maintenant elle était là, à South Hamilton et elle lui avait rapporté une bonne nouvelle. Jamais elle ne lui avait parlé de sa grossesse dans ses lettres, sans doute qu’elle aussi, elle n’avait pas eu envie de crier victoire trop tôt, elle avait gardé le secret avant d’être sûre de pouvoir annoncer une bonne nouvelle et non une mauvaise, comme elle en avait eu trop l’habitude ces dernières années. Elle était revenue avec son fils. Un bébé de quelques mois qui semblait déjà déborder d’énergie. Un enfant qui valait bien plus à ses yeux qu’un simple héritage. Devenir père avait fait parti de ses objectifs dans la vie. Il avait toujours admiré son père et le savoir qu’il avait pu lui transmettre, alors il avait espéré qu’un jour, ce serait son tour de transmettre quelque chose à ses enfants. Un petit garçon, une petite fille, ça n’avait pas d’importance, il voulait des enfants. Maintenant, il avait un fils, un petit bout de petit garçon don son épouse était en train de s’occuper quelques pas plus loin, pendant que lui, il tenait entre ses doigts, une lettre écrite de la main d’une femme qui hantait ses pensées plus qu’elle ne l’aurait dû.

Traitre qu’il était, il ne pouvait pas l’oublier. Victoire était ce souffle qui avait redonné à sa vie une lueur d’espoir. La jeune femme était charmante, attentionnée. Elle était parfaite. Dans ses bras, il avait trop souvent bafoué son mariage sans en avoir cure. Qu’importait, son mariage était terminé depuis longtemps déjà. Plus rien de bon ne pouvait ressortir de cette union forcée avec Sybell. Il s’en était persuadé à chaque fois que ses lèvres embrassaient celle de Victoire, à chaque fois que leurs peaux se frôlaient. Il ne voulait plus qu’elle et le reste n’avait plus d’importance. Avec elle, il aurait pu aller jusqu’à oublier son rôle dans la Navy. C’était comme un paradis qui s’était offert à lui quand il avait atteint les plages de Nassau, un rêve éveillé et le réveil était douloureux. Victoire était un nom qui ne le quittait pas, une promesse dont il n’arrivait pas à se défaire. Elle avait été l’avenir dont il avait rêvé pendant si longtemps, mais maintenant elle n’était plus qu’un doux songe appartenant au passé. Victoire était sa trahison. Envers son épouse, puisqu’il l’avait oubliée dans les bras d’une autre, puisqu’il lui avait promis qu’il allait quitter son épouse pour faire sa vie avec elle. Maintenant, il l’avait trahie elle aussi. Revenant sur ses paroles pour retrouver la couche qu’il partageait avec son épouse, rester avec elle pour rester avec son fils. C’était son enfant, un imprévu dans ses promesses, une nouvelle à laquelle il ne s’attendait plus. Que pouvait-il faire d’autre ? Il ne pouvait définitivement pas rompre ses vœux avec Sybell, exiger d’elle qu’elle ne parte en leur laissant leur enfant, il l’avait trahie, il l’avait délaissée, mais il n’était pas un monstre, pas à ce point. Il ne pouvait pas non plus la laisser partir avec leur fils. Il tenait déjà à cet enfant comme à la prunelle de ses yeux. Il aimait Victoire, c’était une chose dont il était certain. Mais qu’est-ce qu’un amour sincère en comparaison à un enfant ? Il n’avait pas choisi ni Sybell ni Victoire. Il avait choisi son fils. Laisser partir Victoire était une chose difficile mais nécessaire. Il devrait le lui dire. Encore une fois. Il se leva enfin du fauteuil dans lequel il était assis depuis trop longtemps pour aller annoncer à son épouse qu’il devait sortir. Il l’embrassa avant de déposer un baiser sur le front de son enfant, puis il quitta la maison. Il ne s’était pas attardé sur les raisons de ce départ précipité, il n’était pas ici en vacances de toute façon, elle se doutait bien qu’il était censé avoir du travail, même si la Navy se complaisait actuellement dans un système horripilant qui les aidait à s’enrichir quand bien même la plus part d’entre eux n’avaient pas besoin de cet argent dans lequel ils se roulaient. Il n’allait pourtant pas rejoindre ses collègues de la Marine. Rapidement, il monta sur son cheval pour rejoindre le plus rapidement possible l’Est de l’île. Ce n’était pas le coin le plus charmant de New Providence, mais c’était un coin où les visites se faisaient rares et où il était facile de trouver un coin tranquille pour rester seuls. C’était pour cette raison que Gabriel et Victoire avait souvent eu l’habitude de se retrouver ici, sur ce qu’il restait d’un champ de bataille entre les Anglais et les Espagnols. Il ne craignait pas les histoires de fantômes, les morts étaient morts, point final. De plus, en explorant les lieux avec Victoire, il avait eu l’occasion de trouver des coins, moins glauques que le reste de cette partie de l’île. Ils avaient l’habitude de se retrouver sur un coin de la plage. Il attacha son cheval non loin de ce fameux coin pour aller y rejoindre la jeune femme qui l’attendait déjà. « Victoire, vous vouliez me voir ? » C’était bien ce que disait sa lettre et plus vite ils entreraient dans le vif du sujet, plus vite cette entrevue prendrait fin. Jamais il n’aurait cru désirer aussi ardemment qu’une rencontre avec qu’une rencontre avec la jeune femme puisse s’achever rapidement. Il l’aimait, c’était certain et chaque seconde passée auprès d’elle lui rappelait qu’elle était ce fruit défendu qu’il désirait plus que de raison, mais qu’il ne pourrait jamais avoir, pour le bien de son enfant.
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Victoire Harcourt
Victoire Harcourt
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MessageSujet: Re: (victoire) ›› under these darkening skies.   (victoire) ›› under these darkening skies. EmptyLun 23 Mar - 0:05



our last days of silence
You could be happy and I won't know But you weren't happy the day I watched you go. And all the things that I wished I had not said Are played in loops till it's madness in my head. Is it too late to remind you how we were ? But not our last days of silence, screaming, blur Most of what I remember makes me sure. I should have stopped you from walking out the door. You could be happy, I hope you are You made me happier than I'd been by far. Somehow everything I own smells of you And for the tiniest moment it's all not true. Do the things that you always wanted to Without me there to hold you back, don't think, just do. More than anything I want to see you, girl Take a glorious bite out of the whole world.~ you could be happy.


La matinée touchait à son terme lorsque Victoire se mit enfin en route. La missive qu'elle avait envoyée à Gabriel Moriarty devait lui être parvenue et, sans grand espoir et le cœur lourd d'une nouvelle destructrice, elle commença à fouler le sol, quittant South Hamilton au profit de chemins plus escarpés. Depuis qu'elle connaissait l'existence de l'enfant à naître qui grandissait en elle, Victoire préférait marcher – au risque de se fatiguer plus rapidement – plutôt que de grimper sur un cheval. Elle avait souvent signifié à sa génitrice qu'elle n'avait jamais apprécié les canassons que cette remarque prenait désormais tout son sens maintenant que sa grossesse prenait petit à petit l'ampleur qu'elle devait avoir. Fort heureusement, elle n'en était qu'à ses prémices et personne, hormis Victoire et celui dont elle désirait l'aide, n'était au courant d'un tel blasphème. Comme si un enfant pouvait en être un. Elle avait beau analyser la situation sous toutes ses coutures, essayer de retourner le problème dans tous les sens, sa décision était prise ; et le suicide n'était pas ce qu'elle était en devoir de faire. Son éthique – si éthique il y avait puisqu'elle s'était gracieusement offerte à un homme marié – exigeait de mettre le père de ce petit être au courant du déroulement des événements. Elle ne voulait rien de lui, sauf peut-être sa bénédiction mais le mal était fait. Elle ne lui demanderait certainement pas de revenir à ses côtés puisqu'il refuserait et de cela, elle en était sûre. Andres. Ces quelques lettres suffisaient à lui insuffler la motivation qui lui manquait. Et si Andres avait été le premier mis au courant de sa grossesse, alors il était temps pour elle de l'avouer à Gabriel. C'était dans l'ordre des choses. Après plus d'une heure de marche, Victoire atteignit la plage abandonnée sur laquelle elle s'immobilisa, ne cherchant pas à s'éloigner des flots dont l'écume venait recouvrir le sable à quelques mètres de là. Du revers de la main, elle essuya les gouttes de sueur qui humidifiaient son front et réajusta son petit chapeau de paille dont les lanières bleues en dentelle passaient sous son menton. Il ne lui restait plus qu'à attendre, en compagnie de ces souvenirs émouvants qui ne l'avaient jusqu'alors que trop longtemps suivie. En compagnie de Gabriel, elle avait exploré cette partie de l'île – personne ne s'y aventurait, du moins les plus superstitieux ne s'y risquaient pas – et avait commencé à y trouver un charme certain. Sans la présence de Moriarty à ses côtés, elle trouvait désormais ce lieu sans saveur. Ce qu'elle lui trouvait d'attrayant autrefois s'était mystérieusement éclipsé. Elle ne ressentait plus rien de tangible, plus rien de fort, hormis cette peine lancinante... mais elle devait la tuer dans l'oeuf, l'étrangler, l'anéantir entre ses doigts avant de se retrouver à bout de force.

Se battre inlassablement contre le chagrin la rongeait. Toujours de plus en plus. Elle n'était rien de plus qu'une marionnette entre les mains du destin et, se connaissant, elle savait qu'elle ne tarderait pas à douter de sa capacité à mener cette grossesse à terme ; c'était ce qui avait fait fuir ses anciens prétendants, c'était ce que sa mère portait en étendard pour éloigner ceux qui la désiraient mais qu'elle n'appréciait guère. Peut-être que cet enfant n'était pas destiné à vivre, peut-être qu'elle-même perdrait son dernier souffle dans l'effort de l'accouchement. Ou bien avait-elle été éduquée par les racontars qui avaient fini par ternir la vision qu'elle avait des choses, et surtout d'elle-même. Mais plus le temps passait, plus elle pensait que faire intervenir une diseuse de bonne aventure pouvait possiblement être une bonne idée.

Les rayons du soleil effleuraient sa peau pâle. Se perdant dans la contemplation de ce paysage charmeur qui, pourtant, n'attirait guère les paysans et autre villageois. Ses pieds s'enfonçaient dans le sable, l'eau salée taquinaient le cuir de ses chaussures qu'elle n'avait même pas pris la peine d'enlever. Inlassablement, sa main droite revenait à son ventre qu'elle caressait d'un geste machinal. Elle avait besoin de tirer un trait sur ce qu'elle avait vécu et elle se savait incapable d'aller au-delà de cette histoire sentimentale sans avoir au moins confronté Gabriel sur ce qu'elle attendait ; un enfant, son enfant. Du même gabarit peut-être que ce fils qu'il venait de retrouver. La gorge serrée, sa bouche était sèche comme du parchemin. Lorsqu'une voix se fit entendre, Victoire se retourna vers l'intéressé. Sans surprise, elle sentit son cœur se pincer face à cet amour perdu qu'elle peinait à retrouver – mais qui ne reviendrait jamais, elle en avait conscience, et c'était bien ce manque d'espoir auquel se raccrocher qui la consumait. Elle était enceinte, oui, elle attendait un enfant. Cette annonce ne changerait rien et serait seulement un poids de plus dans l'existence de cet être cher qu'elle adorait encore. Malgré tout, Gabriel était en droit de savoir sa paternité, de déceler dans la future silhouette de son amante sa propre présence. Comme à son habitude, Victoire s'inclina humblement, ses doigts jouant nerveusement avec le tissu de sa robe bleue.

« Pardonnez ma missive, je sais que vous aviez prévu de ne plus jamais me revoir mais je ne pouvais pas attendre davantage » était-ce un plaisir coupable qu'elle tirait de cet échange incertain ? « et ce n'est pas quelque chose que l'on annonce en public. » de nouveau, elle s'inclina. Le silence s'égrena lentement tandis que Victoire cherchait de quelle manière agencer sa grande nouvelle, même si elle pressentait que rien n'était écrit et que tout pouvait changer. A dire vrai, il n'y avait aucun chemin tracé qui lui permettrait de parvenir à ses fins. Cet entretien était stérile. « J'aurais préféré, pour nous deux, qu'il n'y ait pas de souvenirs raccrochés à ce que nous avons vécu, commença-t-elle prudemment, mais j'ai le regret de vous dire que.. » elle caressa son ventre, déglutit. « je suis désolée, j'ai..hm, je suis.. » son annonce mourut à la naissance de ses lèvres, incapable d'aller au bout de cet acte qui lui arrachait le cœur. Elle se revoyait il y a de ça quelques semaines, à poser son pied dans le vide, prête à se jeter du haut de cette falaise sur laquelle elle s'était rendue. Elle ressentait encore le vent dans son dos et ses boucles brunes qui voletaient autour de son visage blafard et éreinté. Tout n'était que formalité et Victoire était prête à parier que leur relation ne tarderait pas à s'arrêter aux douces formules d'usage réservées aux inconnus. Puis elle se redressa et, les mains jointes, dit « J'attends votre enfant. » le sien puisque, malheureusement, il ne pouvait en être autrement. Elle se demandait pour quelles raisons elle s'évertuait encore à le vouvoyer, à le traiter comme un homme important – alors qu'il était incapable d'être fidèle, à ses promesses ou à sa femme. Le fantôme d'un sourire fit frémir ses lèvres mais il mourut aussitôt face à la gravité de cette confrontation. Elle leva légèrement la main, prête à arrêter sa verve si jamais il voulait laisser exploser sa colère « Je ne vous demande rien. Je sais que...votre femme et votre fils, c'est le plus important. Un ami a accepté de m'aider, il..il est très gentil, et il..il » elle se mordit la langue, essayant de préserver encore un minimum de contenance. Elle n'allait pas s'abaisser à bafouiller, à se languir de son retour. « Il a accepté d'être le père de mon bébé. » elle ne laissait sous-entendre aucune participation de sa part, par la moindre existence dans la vie de cet enfant à venir. Elle ne se sentait pas capable de lui imposer cela maintenant que sa famille s'était reformée. Pas capable, non, pas capable.
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Gabriel Moriarty
Gabriel Moriarty
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MessageSujet: Re: (victoire) ›› under these darkening skies.   (victoire) ›› under these darkening skies. EmptyJeu 26 Mar - 15:22

drifting out over deep oceans.
VICTOIRE HARCOURT & GABRIEL MORIARTY

Hey stranger when may i call you my own ? I know i don't know you, but there's somewhere I've seen you before. Whatever your name is, whatever you do there's nothing between us I'm willing to loose. Just call me if ever our paths may collide. I want you to call me under these darkening skies. whoever you love, whoever you kiss the ones in between us I'm willing to miss. now I'm drifting out over deep oceans, and the tide won't take me back in and these desperate nights I'll call you again and again. ~ between us.


Victoire avait été un espoir dans sa vie à un moment où il semblait ne plus avoir grand-chose à quoi s’accrocher. Sa vie à Londres était vaine et il fuyait son épouse de la même façon qu’il aurait pu fuir une épidémie de pester. Il savait qu’elle était une femme bien, que jamais elle n’avait souhaité les malheurs qui avaient pu s’abattre sur le couple. Il savait qu’il était injuste de la blâmer pour la mort de leurs enfants alors que ces derniers étaient tout juste – ou même pas encore – nés. Elle n’était responsable de rien, mais puisqu’elle était son épouse, c’était plus facile de la blâmer elle que de trouver un autre coupable. Il lui en avait voulu injustement, alors il avait laissé un fossé se creuser entre eux deux et maintenant, leurs belles années de mariage appartenaient au passé. Gabriel avait fuit jusqu’à South Hamilton en sachant pertinemment qu’il ne reviendrait pas tout de suite à Londres. Il avait rencontré Victoire alors que même la Navy semblait tourner le dos à tout ce en quoi il avait cru jusqu’à présent, abandonnant dès lors ses responsabilités au profit d’une prospérité dont personne parmi l’équipage du Jolly Mon n’aurait dû avoir besoin. Il était perdu à New Providence et trouver Victoire avait été la meilleure chose qui ne lui soit jamais arrivée dans la vie. Tout avait semblé tellement plus simple à ses côtés, tellement plus beau. Il l’avait aimée d’un amour sincère et pour la première fois de sa vie, il s’était senti heureux. Loin des obligations familiales, loin de toutes les choses qu’on avait pu lui imposer au cours de sa vie. Il était libre et la liberté était moins étouffante que tout ce qu’il avait pu connaitre jusqu’à présent dans sa vie. Il aurait voulu continuer sa vie aux côtés de Victoire. Il avait cru pouvoir tout abandonner pour être à ses côtés, puisque, après tout, il n’avait rien à Londres que les restes d’un mariage déjà brisé. Il s’était surpris à penser que Sybell serait tout aussi mieux dans lui que lui sans elle. Elle pourrait trouver le bonheur ailleurs, comme lui il l’avait fait. Une idée sûrement stupide mais à laquelle il s’était accroché, comme pour justifier ses actes. Il allait rompre cet engagement auprès de Sybell et tout irait bien dans le meilleur des mondes. Une idée stupide et complètement erronée, il ne s’en rendait compte que maintenant. Ce qu’il vivait à New Providence n’était qu’un rêve et bien évidemment, il avait fallu que ça s’arrête. Le retour à la réalité était brutal et plein de regrets, mais c’était mieux ainsi. Sybell était son épouse et la mère de son enfant, comment pouvait-il l’abandonner au profit d’un rêve ? Il aimait Victoire et devoir la tenir éloignée de sa vie faisait naitre en son cœur une douleur lancinante. Il n’avait pourtant pas le choix. Pour le bien de son fils, celui qui était et qui serait sans doute à jamais son unique enfant. Ou du moins, celui qu’il pensait être le seul à jamais.

Il avait accepté de rejoindre Victoire sans savoir de quoi il s’agissait. Il était partagé entre l’envie folle de la revoir, poser encore son regard sur elle, inspecter chacun de ses traits pour les laisser se graver à jamais dans sa mémoire et celle de simplement lui dire que c’était fini. Définitivement fini et s’en aller, aussi vite qu’il était venu, sans lui adresser le moindre regard pour tenter d’effacer tout souvenir de la jeune femme de sa mémoires. Deux envies aussi contradictoires que stupides. Il ne pouvait pas continuer de rêver de Victoire et pourtant, il ne pouvait pas simplement l’oublier. Leur histoire avait de l’importance et l’oublier relevait de l’impossible. S’approchant d’elle, il pouvait déjà sentir son cœur battre avec force contre sa poitrine, c’était douloureux de la revoir alors qu’il savait qu’il se devait de passer d’elle. Il l’aimait et l’amour était un sentiment auquel il n’était pas habitué, s’il l’avait tant apprécié ses derniers mois et qu’il maudissait à présent. Poliment, il s’inclina légèrement pour répondre au salut de la jeune femme.  « Je vous écoute. » Se contenta-t-il de répondre avant de laisser la parole à la jeune femme. Ignorant ce qu’elle pouvait avoir à lui dire qui ne se disait pas en public. Certainement était-ce en rapport avec la relation adultère qu’ils avaient mené ses derniers mois. Puis la nouvelle tomba. Elle était enceinte. Gabriel avait eu des projets dans sa vie. Fils de bonne famille, il avait eu un destin tout tracé, il avait eu des choses à réaliser. C’était pour la réputation de la famille lui avait-on dit quand on l’avait poussé à rejoindre la Navy. C’était pour le bien de la famille lui avait-on dit ensuite quand il avait dû épouser une parfaite inconnue. C’était également pour le bien de la famille disait-on qu’il devait avoir des enfants. Un héritage était important répétait sans cesse sa mère, le fixant avec une déception à peine dissimulée. Longtemps chez les Moriarty, il avait été celui qui n’offrirait rien de plus à sa famille que des déceptions. Quelques jours plus tôt, il avait été persuadé qu’il ne serait jamais père et malgré la peine que l’idée pouvait lui causer, il avait fini par l’accepter. Pourtant, le voilà qui se retrouvait père d’un premier enfant et sur le point d’en avoir un autre. Le sol semblait presque s’écrouler sous ses pieds tant tout ça semblait n’avoir aucun sens. Il sembla n’écouter que vaguement les quelques phrases de la jeune femme, revenant à lui-même quand elle lui annonça que cet enfant avait trouvé un autre père. « Pardon ? » Demanda-t-il stupidement. Il s’agissait de son enfant et il devait bien y avoir une autre solution quelque part. Il n’était pas sûr d’être prêt à renoncer à cette paternité, tout comme il n’avait pas été prêt à sacrifié Arthur au profit de son idylle avec Victoire. Un enfant n’était pas qu’un simple héritage à ses yeux, c’était bien plus que ça. « Il doit y avoir une autre solution. Il faut qu’on réfléchisse. » De toute évidence, elle avait déjà bien réfléchi à la question et elle avait trouvé une solution qui lui convenait certainement à elle ainsi qu’à leur réputation respective, mais ça ne lui convenait pas à lui. « Je ne vais pas laisser mon enfant à un ami sous prétexte qu’il est gentil ! » C’était bien de toute évidence les seules choses qu’elle avait été capable de préciser sur cet homme, comme si ça pouvait faire une différence pour lui. « Pourquoi vous me dites ça si c’est pour me rayer de l’équation de l’équation aussitôt ? » C’était injuste de venir lui dire qu’elle était enceinte de son enfant pour directement lui dire après qu’elle avait choisi de ne pas lui laisser l’opportunité de vraiment être le père de cet enfant. L’honnêteté était une valeur importante,  mais parfois mentir avait du bon et il aurait préféré qu’on lui mente, elle aurait pu lui cacher ça et simplement dire à tout le monde – lui y compris – que cet enfant était celui d’un autre. « Est-ce que vous cherchez à vous venger pour ce que j’ai pu faire ? Vous devriez pourtant savoir que la décision que j’ai dû prendre a brisé mon cœur autant que le votre ! » Il avait cru qu’elle le savait, encore une idée stupide, il les cumulait ses derniers temps. Pourtant, chaque fois qu’il lui avait dit qu’il l’aimait et qu’il désirait passer sa vie à ses côtés, il l’avait vraiment pensé. Renoncer à elle avait été l’une des choses les plus difficiles qu’il avait faites dans toute sa vie.
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Victoire Harcourt
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MessageSujet: Re: (victoire) ›› under these darkening skies.   (victoire) ›› under these darkening skies. EmptyLun 30 Mar - 22:16



our last days of silence
You could be happy and I won't know But you weren't happy the day I watched you go. And all the things that I wished I had not said Are played in loops till it's madness in my head. Is it too late to remind you how we were ? But not our last days of silence, screaming, blur Most of what I remember makes me sure. I should have stopped you from walking out the door. You could be happy, I hope you are You made me happier than I'd been by far. Somehow everything I own smells of you And for the tiniest moment it's all not true. Do the things that you always wanted to Without me there to hold you back, don't think, just do. More than anything I want to see you, girl Take a glorious bite out of the whole world.~ you could be happy.


L'annonce et la solution. Victoire avait résolu le problème en un claquement de doigts, par la seule présence d'Andres Romero qui avait bien voulu lui accorder sa main. Cependant, à ses yeux, Gabriel était en droit de connaître sa paternité et cela ne lui facilitait clairement pas la tâche, lui qui était désireux de ne plus continuer cette liaison. Avec du recul, et même si Victoire peinait à l'accepter, briser cette relation qui reposait sur un mensonge ne pouvait être qu'une bonne chose – pour l'un et pour l'autre. Gabriel était un homme marié et de cela, la jeune femme aurait dû s'en souvenir avant d'arpenter ce terrain sinueux sur lequel elle avait cru bon d'avancer lorsqu'elle l'avait connu. Profondément idéaliste, elle avait rêvé, imaginé, frôlé quelque chose d'immense du bout des doigts. Mais ce fantasme, puisque ce n'était finalement guère plus, lui était finalement inaccessible. Il n'y avait rien pour eux sur cette île, hormis les cendres d'une passion éteinte et avortée par le temps. Comme dans un songe, Victoire parvenait à relativiser mais que c'était compliqué que de tenir ses principes en présence de cet homme qu'elle adorait encore. Ils se comportaient pourtant l'un envers l'autre comme s'il n'y avait jamais rien eu entre eux, agrémentant ce jeu de sornettes idiotes et désabusées. La jeune femme réajusta de nouveau son petit chapeau de paille, considérant les faits comme elle venait de les exposer : d'une froideur hivernale, malgré ses bégaiements. Il n'était plus question de sentiments entre les deux protagonistes, seulement de la vie d'un enfant à naître ; d'un bébé qui ne connaîtrait jamais son père biologique et peut-être était-ce pour le mieux, vu les circonstances qui les opposaient. Il n'y avait rien de plus à ajouter et Victoire aurait volontiers fait demi-tour une fois sa sale besogne accomplie, désireuse de se réfugier auprès de son fiancé tant la silhouette fébrile de Moriarty la comblait à la fois de joie mais également d'une rancune tenace qui lui tordait les entrailles. Victoire ne doutait pas de ses sentiments à son égard, puisqu'ils étaient partagés, mais elle devait abandonner tout espoir de retour. Pour elle et l'enfant à venir notamment, et puis pour Andres qui entrait désormais dans l'équation que formait sa vie. Gabriel n'appartiendrait jamais à son passé puisqu'elle portait un bébé qui les lierait éternellement l'un à l'autre. C'était une chose de l'aimer, c'en était une autre de l'adorer suffisamment pour le laisser partir. Et, maintenant, elle était prête. Elle sentait cette force nouvelle faire battre son cœur, pulser dans ses veines. Elle n'était plus seule.

Par ailleurs, la réaction de Gabriel ne la surprit pas. Il se préoccupait visiblement de la vie future de cet enfant, dénigrant tout d'abord sa décision en ce qui concernait la paternité de ce fameux ami et la percevant comme capable d'effectuer cela comme une vengeance. Ses mâchoires se contractèrent imperceptiblement tandis que l'envie de prendre congé de cet impertinent se faisait de plus en plus féroce. Elle ne voulait pas s'engager dans une discussion où ni l'un ni l'autre ne serait capable de trouver la paix. Parlementer ne servirait à rien et Victoire serra résolument les poings, bien décidée à rester campée sur ses positions. Il s'agissait de son enfant. Gabriel avait perdu les droits qu'il avait sur lui en lui préférant son épouse. Le cœur battant, les lèvres pincées, Victoire se sentait attaquée sur ce territoire hostile qu'elle essayait de nettoyer. Elle n'accepterait aucune remarque sur sa nouvelle façon de vivre, sur la personne qu'était Andres, sur l'éducation qu'elle comptait inculquer à la chair de sa chair – il n'avait pas le droit de s'imposer au sien de cette vie qui n'existait pas encore, de la contrôler et de la diriger à distance. Au bout du compte, Victoire se sentait idiote. Ses belles paroles à propos de son droit de savoir, de connaître, d'appréhender cette paternité – ce n'était que pure folie. Gabriel Moriarty resterait à tout jamais un étranger aux yeux de cette entité qui les liait. C'était d'une injustice peu commune, Victoire s'en rendait compte sans peine, mais elle refusait que leur enfant soit un bâtard. Sa mère n'y survivrait certainement pas. De plus, il avait besoin d'un père, d'un homme sur qui compter. A juste titre, Gabriel ne pouvait pas remplir ce rôle avec brio. Il avait déjà un enfant et ce, avec une autre femme. Victoire préférait tirer sa révérence maintenant qu'elle en avait le courage. S'il la blâmait pour ses décisions, alors elle le ferait sans le moindre regret mais avec beaucoup d'amertume.

Desserrant ses poings, Victoire vint fourrager ses doigts dans le tissu de sa tenue, s'y accrochant avec l'énergie du désespoir. Cette conversation était stérile et il était ridicule de s'entêter à trouver des solutions alors qu'il n'y en avait aucune qui leur conviendrait ; l'un des deux se devait d'être lésé, et malheureusement Gabriel ne portait pas le bébé alors, en s'esquivant pour les beaux yeux de sa dulcinée (ou plutôt de son fils), il avait perdu son droit de parole. Levant légèrement la main droite afin d'interrompre Gabriel – qui n'eut d'ailleurs cure de ce geste –, Victoire sentit son visage se déchirer en une moue qui exprimait à la fois sa détresse mais également sa féroce envie d'en découdre. Elle ne défendait plus son honneur, mais bien la vie de son bébé. « J'y ai déjà réfléchi, ma décision est prise. » déclara-t-elle d'une voix sans appel « Je suis navrée Gabriel, sincèrement, j'aurais aimé que cela soit plus simple pour vous. J'aurais voulu...une issue différente. Mais cette paternité ne dépend pas de vous : vous ne serez pas le père de cet enfant, il n'en est pas question. Vous avez perdu ce droit en me quittant. » malgré les mots qui passaient la barrière entrouverte de ses lèvres, Victoire parlait posément comme s'il s'agissait d'une conversation anodine. Elle avait l'impression d'être un peu revancharde mais, après tout, elle en avait bien le droit. « Réfléchissez. Que puis-je faire d'autre ? Je suis coincée, il n'y a rien de plus à faire. J'ai de la chance d'avoir cet ami à mes côtés car sinon... réfléchissez, bon sang ! Que voulez-vous que nous fassions ? Un ménage à trois avec votre épouse ?..réfléchissez ! cette situation n'est certes pas idéale pour vous, mais grandement meilleure pour lui » ponctuant sa parole d'un geste protecteur, octroyant à son ventre une caresse machinale, elle perdait son calme « Andres aurait pu me cracher à la figure lorsque je lui ai demandé d'accepter la paternité de mon enfant. Il ne l'a pas fait, il..il ne m'a pas tourné le dos, il a..accepté. Il nous a acceptés. Chose que vous ne pourrez jamais faire, même avec toute la bonne volonté du monde. » Jamais Victoire n'avait été aussi catégorique. Elle rayait Gabriel de sa vie et cette rature lui brisait le cœur. Cette douleur était atroce. « Je refuse de me cacher, je veux élever cet être à la vue de tous. Et si ce n'est pas à vos côtés, ce sera avec lui. Ne me blâmez pas moi parce que j'essaie de protéger mon bébé, mais regardez-vous un peu !...regardez-vous et voyez ce que vous avez fait. » rajouta-t-elle, vaguement consciente d'avoir donné un dernier coup de talon sur ce qui restait de cette complicité d'antan. Pour le meilleur, oui.
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Gabriel Moriarty
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MessageSujet: Re: (victoire) ›› under these darkening skies.   (victoire) ›› under these darkening skies. EmptyJeu 2 Avr - 9:48

drifting out over deep oceans.
VICTOIRE HARCOURT & GABRIEL MORIARTY

Hey stranger when may i call you my own ? I know i don't know you, but there's somewhere I've seen you before. Whatever your name is, whatever you do there's nothing between us I'm willing to loose. Just call me if ever our paths may collide. I want you to call me under these darkening skies. whoever you love, whoever you kiss the ones in between us I'm willing to miss. now I'm drifting out over deep oceans, and the tide won't take me back in and these desperate nights I'll call you again and again. ~ between us.


Gabriel avait cru trouver une solution à tous ces problèmes en quittant Londres pour l'île de New Providence. Loin de Sybell il avait cru que les choses seraient forcément plus simples. Plus rien n'allait dans son mariage et prendre la fuite lui avait semblé être la solution la plus efficace pour tout résoudre dans son existence. Qu'avait-il fait concrètement si ce n'était aggraver la situation dans laquelle il était. Il avait eu des problèmes avec son épouse et voilà qu'il en avait également avec sa maîtresse à présent. Jamais il n'avait eu dans l'idée de tromper un jour Sybell avant de rencontrer Victoire. Il avait vu grand nombre de ses collègues se réfugier dans les bordels dès qu'ils en avaient l'occasion, oubliant leurs vœux en un rien de temps. Gabriel lui, s'était toujours refusé à un tel comportement et même ici à Nassau, il n'avait jamais mis ne serait-ce qu'un pied dans le bordel et pourtant, c'était probablement l'une des enseignes les plus réputées de l'île. Il avait toujours été fidèle et droit, mais il avait fallu que sa route croise celle de Victoire. Jamais il n'aurait dû mettre les pieds sur cette île, ça aurait été pour le mieux, pour lui comme pour elle. Leur histoire aussi belle eut-elle été, n'était qu'un rêve. Les promesses qu'il lui avait faite était vaines, il avait beau y croire, tout ça n'avait été qu'un doux mensonge dans lequel il s'était perdu. Les moments passés aux côtés de la jeune femme avaient pourtant été les meilleurs moments de son existence, mais ils n'étaient qu'une illusion. Ce n'était pas la vraie vie et il s'était trop longtemps menti à lui-même en y croyant comme il l'avait fait. C'était terminé maintenant et le retour à la réalité était dur et douloureux. Loin de Victoire, les choses semblaient bien plus ternes et il sentait son cœur se briser à chaque fois qu'il pensait à elle. Il l'aimait encore malgré leur rupture qu'il avait provoquée et l'oublier semblait au delà de ses forces. Il le fallait pourtant, se répétait-il souvent. Il le fallait pour Arthur. Son fils devait passer avant tout le reste, mais l'existence d'un second enfant venait tout perturber. Lui qui avait pourtant pensé qu'il n'aurait jamais d'enfants, lui qui était condamné à ne connaître que le deuil suite aux échecs de grossesse de son épouse, voilà qu'il se retrouvait avec un enfant puis sur le point d'en avoir un second. Un deuxième enfant qui ne serait jamais le sien à en croire les propos de Victoire. Que croyait-elle faire en cet instant ? Si c'était une question d’honnêteté, il aurait préféré qu'elle oublie cette fichue vertu. Il aurait préféré ne pas savoir. C'était de la torture que d'apprendre que son enfant serait à jamais celui d'un autre. Il ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle devait avoir choisi d'agir de la sorte pour se venger de ce qu'il avait pu faire. Pour quelle autre raison sinon celle-ci ? Elle le faisait souffrir comme il l'avait faite souffrir, c'était tout ce qu'il était capable de voir en cet instant. Il ne pouvait pas accepter cette décision qu'elle avait pu prendre. Elle aurait dû se taire si elle n'avait pas voulu qu'il donne un avis sur cette question. Avait-elle vraiment cru qu'il serait capable d'écouter ses propos et de les accepter comme si de rien était ? Elle n'avait pas dû réfléchir bien longtemps à la question avant de se mettre en tête une idée aussi stupide. Elle le connaissait pourtant, elle aurait dû savoir qu'il serait incapable d'accepter la situation, alors pourquoi s'empresser de venir lui faire part de cette stupide décision ?

Sa décision était prise. Alors qu'est-ce qu'elle voulait concrètement ? Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle l'avait fait venir jusqu'ici pour l'informer qu'elle allait l'évincer de la vie de leur enfant sans qu'il n'ait son mot à dire sur la question. Ça aurait été plus simple, pour elle, pour lui mais aussi pour cet ami qui venait prendre sa place, si jamais elle avait été capable de faire preuve de bon sens et de taire cette lourde vérité. Il sentait ses nerfs le titiller dangereusement, il serra fermement les poings dans une volonté de se calmer. Il s'en savait pourtant incapable en ce moment précis. Mais cette rage était inutile, même pris dans une colère sans nom, il ne lèverait jamais la main sur une femme, il valait mieux que ça. Il pouvait encore crier, mais ça servirait à quoi ? Ils étaient seuls dans ce coin de l'île, alors qu'il chuchote ou qu'il hurle elle l'entendrait parfaitement. Il laissa échapper un léger soupire comme dans une volonté de venir relâcher un peu de cette colère qui polluait ses veines. « Pourquoi venir jusqu'ici pour me le dire alors ? Est-ce que ça n'aurait pas été plus simple pour tout le monde, si vous n'aviez rien dit ? Je n'avais pas besoin de savoir que j'allais être évincé de la vie de mon enfant sans avoir le moindre mot à dire et vous n'aviez pas besoin de me tenir au courant puisque votre décision est déjà prise, alors pourquoi ? » Tout ça n'avait aucun sens. Si elle ne voulait pas son avis sur la question, elle n'avait aucune raison de le lui dire, si ce n'était la volonté de le faire souffrir. Tournant soudainement le dos pour retirer la jeune femme de son champ de vision , il ne pu retenir un ricanement ironique. « Mieux pour lui ? Il n'est même pas né que vous lui mentez déjà. Votre décision se résume à baser la vie de cet enfant sur un mensonge. N'osez donc pas me dire que vous êtes venue jusqu'ici dans une volonté d'honnêteté. » Elle pouvait mentir ouvertement à la figure de son enfant alors pourquoi ne pas en faire autant avec lui ? Elle était de toute évidence bel et bien capable de mentir, alors elle aurait dû le faire avec lui aussi. Elle aurait dû se faire plutôt que de le faire venir jusqu'ici pour le condamné comme elle le faisait. Les mâchoires serrées par les paroles de la jeune femme, il avait l'impression d'être sur le point d'exploser, se retournant rapidement vers elle, il ne pu cette fois s'empêcher de hausser le ton. Il n'y avait de toute façon personne pour les entendre alors si ça pouvait l'aider de crier, autant ne pas se retenir. « J'ai renoncé à la plus belle chose qui me soit jamais arrivée dans ma vie pour un de mes enfants ! Comment pouvez-vous prétendre que je serais incapable de faire quoi que ce soit pour celui-ci ? » C'était elle, la plus belle chose qui soit arrivée dans sa vie à laquelle il avait renoncé pour Arthur. Qu'est-ce qu'elle croyait ? Qu'il était juste reparti vers sa femme pour faire bonne figure, ou parce qu'il se fichait d'elle ? « Ce que j'ai fais ? J'ai bien peur que nous ayons été deux dans cette histoire. Je ne vous ai pas violée aux dernières nouvelles ! » Il serait bien incapable de se comporter d'une telle façon. Leur relation était basée sur une décision commune, il n'allait pas porté l’entièreté du blâme pour la situation dans laquelle ils se retrouvaient. « Vous qui êtes prête à me rayer de la vie de mon enfant de la sorte, vous n'avez pas à juger ce que j'ai été capable de faire pour mon fils. » Le son de sa voix était revenu à la normale, bien qu'elle restait tranchante et imbibée de la colère qu'il ressentait en cet instant. « Vous auriez dû me mentir comme vous avez l'intention de mentir à la face du monde ! Vous savez que maintenant, je peux dire la vérité et à votre avis, qui est-ce qu'on croira ? » Il n'avait guère envie de la menacer de détruire sa réputation mais il n'était pas stupide, il savait que dans la société actuelle, dans le monde tel qu'il était, on aurait moins de mal à croire un homme qu'une femme. Il n'avait rien d'un misogyne, mais c'était un fait indéniable, le monde avait moins de mal à croire en les paroles d'un homme qu'en celles d'une femme. Il pouvait bien aller crier la vérité sur tous les choix, il n'avait pas grand chose à perdre, sa relation avec son épouse était déjà désastreuse et s'il avait eu l'intention de la quitter pour une autre, c'était qu'il n'avait pas franchement peur qu'elle sache qu'il ait pu la tromper. Au fond, il savait qu'ils pouvaient trouver une solution qui pourrait éviter une telle situation, mais si elle ne voulait pas essayer d'en trouver une qui puisse leur convenir à eux deux, si elle se fichait de ce qu'il pouvait penser et ressentir, alors pourquoi se retenir d'en faire autant ? Elle aurait dû se taire et tout aurait été beaucoup plus simple.
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