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 Quand le passé n'est jamais bien loin. H E W R Y

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Symond Asplyn
Symond Asplyn
Membre ›› all the crew aboard.
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MessageSujet: Quand le passé n'est jamais bien loin. H E W R Y   Quand le passé n'est jamais bien loin. H E W R Y EmptyDim 22 Mar - 20:39


Hewry&Symond❧ An old story.
Il avait ce regard, plein de haine et d'arrogance. Un regard meurtrier qui armait un visage inconnu d'une histoire qui n'aurait pas dû être oubliée.

La plage s'affichait à l'horizon en une étendue blanche rectiligne surplombée par les habitations et les quelques arbres assez grands pour être vus d'aussi loin. Symond jeta un bref regard au ciel et son visage se crispa en une vilaine grimace ; sans nuage, la mire offrait tout l'espace au soleil pour lui brûler la peau et les yeux. Il se réfugia sous son chapeau de capitaine et laissa le soin à ses matelots d'occuper la pagaie. Semblable à une libellule, avec ses rames qui se levaient et s'abaissaient dans un bel ensemble, la barque se détacha de l'énorme frégate et fendit vivement les flots d'un bleu turquoise. Le vent, de celui qui arrache les  feuilles aux arbres en plein été et la chair aux os des vivants, accompagna l'avancée comme pour saluer le retour triomphale du capitaine Asplyn et de ses hommes.
Symond avait hâte de rejoindre la terre ferme. Dieu seul sait que leur dernier périple fût riche en aventure et en sang, qu'une fois encore le Black Fortune avait vogué dans la terreur, le drapeau noir tout sorti. Cinq mois en mer est un long temps et malgré un bon approvisionnement, l'équipage du Black Fortune avait souffert de l'attente pressante de retourner enfin sur un sol stable et sec, d'un repas copieux près d'un feu rassurant et d’étreindre la compagnie d'une femme pour quelques sous. Ainsi, face à eux, se dressait enfin Nassau. La première fois que Symond y avait posé pied, cela remontait à de longues années, une poignée tout au plus de pêcheurs occupait de l'est à l'ouest la plage au sable blanc maculé et quelques habitations dressaient leurs extrémités en tuile derrière une fournée de cocotiers pleins. A présent, la ville s'étendait haute et fière en une pêle-mêle entassée, véritable entrepôts de boutiques, auberges, tavernes, bordels et cimetière. La plage grouillait de monde où les galères marchandes et pirates dégorgeaient leurs cargaisons de produits de toutes origines. Même de si loin, se percevait le vacarme de la criée. A son écoute, la longue barque fût parcourue d'une fébrilité nouvelle, les rames furent plus vite tournées et déjà les matelots s'échangeaient des blagues grivoises, ce qui fit doucement sourire Symond dont le visage était offert aux embruns que dispersait la brise. Le retour à la maison était salvateur.
Arrivé à l’accostage, deux marins se jetèrent à l'eau pour amarrer et Symond les imita, trop impatient de sentir la stabilité gravitationnelle d'une terre ferme. Quelques membres de l'équipage suivirent leur capitaine et à peine la plage gagnée, des cris féroces, plein d'allégresse tirèrent les soûlards de leurs comas éthyliques et les yeux des passants. Symond, habitué à l'extravagance de ses hommes, se contenta de sourire, définitivement de bonne humeur. Ils étaient souvent incontrôlables et bien que Asplyn affirmait haut et fort qu'il les restreignait à une conduite exemplaire, la vérité était bien sur tout autre. Il aimait voir la liberté dans son visage le plus franc et sauvage.

C'est à ce moment-là qu'il attrapa son regard. Un homme, l'épaule appuyée contre un arbre fixait Symond avec intensité. Le contact visuel intensifia la flamme meurtrière dans le regard de cet étranger et intrigua définitivement Symond pour qu'il arrête son chemin. En fronçant les sourcils, une moue frappa son visage d'un petit air comique et à plusieurs reprises, le capitaine du Black Fortune se retourna afin d'être certain que cet échange lui était destiné, au point qu'il finit par faire un tour sur lui-même. Ce qui le perturbait , n'était pas la haine qui palpitait comme une braise incandescente dans les pupilles de cet homme mais que ce dernier lui soit inconnu...ou presque. Il avait beau creuser dans sa mémoire, cet homme ne lui disait pas grand-chose et Symond se souvenait toujours de ses ennemies car dieu sait qu'ils étaient nombreux.

- Hé l'ami, le héla t-il en levant le menton de son air habituel, tu as la goutte qui te démange ou il y'a comme qui dirait un malaise ?
©clever love.
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Hewry Risley
Hewry Risley
Membre ›› all the crew aboard.
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MessageSujet: Re: Quand le passé n'est jamais bien loin. H E W R Y   Quand le passé n'est jamais bien loin. H E W R Y EmptyMer 25 Mar - 20:06

Quand le passé n'est jamais bien loin.
Symond Asplyn et Hewry Risley
An 1700.

Cela faisait déjà quelque temps que je faisais parti de la Marine Royale de sa majesté, et jamais au grand jamais je n’avais croisé, au bord de ce navire, un équipage de pirate aussi cruel ou aussi malfaisant que celui qui se tenait maintenant devant nous. On aurait dit qu’ils étaient inhumains, et cette simple idée aurait dérangé le plus saint des hommes. Leurs visages se collaient à la mémoire et ne la quittaient jamais tellement la plupart d’eux était défigurée et mal rasée. Leur simple vue me donnait un malaise, mais je me retins assez vite et détournai mon attention vers eux. L’équipage du Black Fortune, se faisaient ils appeler, guidés par un fou sans foi ni loi du nom de Symond Asplyn. Il était mince, taré, et étrange, et pourtant ils se faisaient guider par lui et seulement lui. Leur capitaine bien adoré, bien vénéré. Je me rappelle avoir pensé comment est-ce qu’ils ont pu accepter qu’il soit leur capitaine sans broncher. La réponse m’était venue deux ans plus tard, quand j’ai moi-même rejoint la piraterie, comme un souffle gelé en plein été, comme un faux salut ou une promesse en l’air, une réponse qui ne m’avait pourtant pas convaincu mais qui m’a semblé tellement logique : le code des pirates. La première question qui avait fusée dans ma tête était comment des hors-la-loi pouvaient ils avoir un code. Mais je me suis vite rendu compte que les hors-la-loi, dans cette situation-ci, n’étaient pas les mauvais hommes. Ils n’étaient que des êtres se battant contre un ennemi invisible pour leur liberté, pour un mode de vie dans lequel ils croient, pour une vie meilleure et indépendante. Ils n’étaient en fin de compte pas si différents de nous. Ils étaient des hommes avec des familles, des hommes qui aimaient et haïssaient, des hommes qui riaient et buvaient, des hommes qui dormaient la nuit et se levaient le jour … des hommes. Si j’avais su sept ans auparavant ce que je sais maintenant, j’aurais sans doute laissé tomber mon arme à feu et abandonné cette bataille pour d’autres, mais j’étais encore un jeune homme naïf qui croyait en la bonté de la couronne et je ne faisais que suivre les ordres que mes supérieurs me dictaient, sans broncher. En effet, c’est en Amérique du Nord que le bon vieux Symond avait été repéré, accompagné de ses hommes les plus loyaux, et ce fut bien notre équipage à nous à qui l’ordre fut donné de le capturer. Mais les choses ne se passaient jamais comme prévus, et les surprises fusent de n’importe où. Alors que nous approchions avec précaution du pirate, ce dernier avait lancé ses hommes sur nos trousses pendant que lui, tel un chien abattu, prenait lâchement la fuite. Poltron qu’il était, méprisable !

Voyant à travers ses plans, je le suivis, aussi vélocement que je le pouvais. Bientôt, il se rendit compte qu’il avait de la compagnie, faute de quoi il s’arrêta si brusquement pour me faire face. Mes mains se portèrent presque machinalement à ma ceinture, cherchant un fusil que je ne trouvai guère. La panique s’empara de moi mais je ne reculai pas pour autant. Mon épée quitta son fourreau en un son assez agréable, le métal qui se frottait au métal, une chanson aussi ancienne que le temps, et je m’avançai vers lui. Il eut un rictus avant de venir vers moi. Après un duel qui, ma foi, ne dura pas très longtemps, je me retrouvai allongé par terre, sur mon dos, les lèvres profondes d’une blessure crachant mon sang. Mes paupières se refermèrent petit à petit et pour la première fois durant toute ma vie, je me sentais réellement effrayé. Mais bien que ma terreur fût tellement grande qu’elle semblait faire partie des ténèbres même qui m’environnaient, je me trouvai, ainsi étendu, à penser à ma belle Irlande et à la famille que j’y avais laissé, aux buissons derrière lesquelles je m’étais caché et les bois dans lesquels je m’étais égaré. Les souvenirs d’un passé lointain remontèrent, un soleil qui ne se levait que rarement et un foyer où je n’ai manqué de rien. Il y a, sans aucun doute, une petite graine de courage dans le cœur du plus gras et du plus timide des hommes. Je n’étais ni gras ni timide, mais je me rappelle avoir pensé, pour un bref instant, être parvenu à la fin de mon aventure, une fin terrible. Cette pensée me durcit, je me raidis comme me préparant à un bond final, mais je me sentais aussi dépourvu d’énergie qu’une proie sans ressources. J’étais mort de la main des plus vils des pirates.


Jour présent.

Vous vous en rendez maintenant compte sans aucun doute, je ne suis pas mort. Non, je suis aussi vivant que n'importe qui d'entre vous. Je dors la nuit et me lève le jour, je ris dans les auberges et bois du rhum, je me perds dans les mers en espérant revenir un jour. C'était cela la vie des pirates, et j'en étais un maintenant. La rancune que j'éprouvais envers le vieux Asplyn ne m'avait pourtant pas quitté, et si j'étais toujours décidé à me venger, lui ne semblait point se rappeler de moi. Bordel, je suis à Nassau depuis une bonne demi-dizaine d'année quand-même. Aujourd'hui, je pris mon courage par les cornes, comme un bœuf qu'on guidait vers sa fin. Je m'en armai, et quand je vis le Black Fortune dans la baie, quand je vis son capitaine regagner Nassau sur une barque, je le mitraillai du regard, chose dont il se rendit rapidement compte.

"Hé l'ami, tu as la goutte qui te démange ou il y'a comme qui dirait un malaise ?"

Je n'eus qu'un simple sourire que je voulais moqueur, après quoi je répliquai avec tant de force et d'entrain. "Penchons du côté du malaise, trouverons-nous ce qu'on cherche peut-être."

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Symond Asplyn
Symond Asplyn
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MessageSujet: Re: Quand le passé n'est jamais bien loin. H E W R Y   Quand le passé n'est jamais bien loin. H E W R Y EmptySam 11 Avr - 15:09


Quand le passé n'est jamais bien loin
Hewry Risley & Symond Asplyn.

« - Penchons du coté du malaise, trouverons-nous ce qu'on cherche peut-être. 

Sa réponse avait fusé comme une épine qu'on arrache du pied, le sourire plein de moquerie. Symond arqua un sourcil, définitivement interloqué par cet étrange homme aux yeux brûlants d'une haine sans nom. Fallait-il que son retour après cinq mois de chasse intense se solde par une querelle surprise, avec un personnage inconnu au bataillon.
De sa démarche particulière, le capitaine du Black fortune s'approcha de son interlocuteur et saluant sa répartie d'une moue ironique et un doigt levé, répondit :

- Et si ce que nous cherchons ne peut être trouvé par un on mais seulement par le je du comment qui est en fait un tu. Alors nous trouverons jamais ce que nous – le moi étant  fortement impliqué - cherchons à moins que le tu passant au je explique pourquoi nous existe . Puis fronçant les sourcils d'un air sérieux, se pencha ; entre nous, je préfère la goutte.

Sa dernière phrase fut saluée par un marchand maladroit, qui tout gauche, renversa sa cargaison de poireau au sol dans un cacophonie de jurons et de tonneaux brisés. Asplyn récupéra un légume qui avait roulé jusqu'à son talon et après l'avoir soufflé pour disperser la pelure sableuse dont il était recouvert, croqua à pleine dent, découvrant ainsi deux incisives en or que le soleil ne tarda pas à illuminer. Il était connu que discuter avec le capitaine du Black Fortune pouvait conduire à plusieurs réactions, mais la première et généralement approuvée par la populace, était indubitablement accompagnée d'une migraine et une sincère recherche sur l'intellect humain.  
Profitant de ce bref moment, Symond jeta un regard circulaire à la plage : personne ne semblait avoir remarqué leur conversation bien étrange et l'hostilité stérile émaner de leur duo. Chaque pêcheur, pirate et autres loups de mer s'affairaient à leurs occupations, comme n'importe quel jour que Dieu pouvait bien leur accorder. Ses hommes, de ceux qui l'avaient accompagné, s'étaient déjà éparpillés sur la jetée, la moitié surement en direction du bordel.
Son attention revint très vite sur son ennemi inconnu.
De plus près, le capitaine pu mieux observer les traits de l'étranger : jeune, la trentaine tout au plus, un brun ténébreux aux yeux clairs qui devait ravir les demoiselles de Nassau. Pourtant le peu de familiarité qui émanait de cet homme n'avait rien de négatif. Aucune querelle venait sonner l'esprit de Symond d'un ennemi pourtant clair comme du cristal.  Se faisait-il déjà vieux pour oublier les visages hostiles ? Après une brève réflexion, il préféra imputer sa mémoire défaillante à son addiction au rhum et jura en silence de modérer la boisson. Une promesse sourde qui ne tiendra pas la journée si on en jugeait par son emploi du temps très chargé, riche en alcool, femmes, alcool, jeux et encore alcool. Un détail cependant n'échappa pas à ses prunelles couleur charbon : l'homme n'était pas vêtu comme le dernier pêcheur ou misérable gueux dont Nassau avait le secret. Au contraire, sa tenue de cuir et de chemise trahissait l'odeur de poudre et de sel océanique spécifique au marin enhardi.

- Ainsi, ai-je à faire à un pirate mal luné, commenta Symond en prenant un malin plaisir à décocher son sourire le plus narquois, camarade, si t'ai-je offensé par le passé, car ton visage m'est fichtrement inconnu, eh bien fais la queue car tu n'es pas le seul.

Claquant son chapeau de capitaine d'une pichenette théâtrale, Symond lança le reste de son met au sol sans quitter du regard l'étranger. S'il s’apprêtait à filer comme chaque fois qu'une conversation tournait autour du pot, il patienta cependant, certain que la suite s'avérerait surprenante et forte intéressante.

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