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MERCI DE PRIVILÉGIER LES HOMMES SUR LES NAVIRES ET LES FEMMES A TERRE ! Il y a également de nombreuses choses possibles pour les femmes à terre ;)
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 Would you rather deny a hard truth than face it ? • Ankaa & Badlwyn

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Baldwyn Godfrey
Baldwyn Godfrey
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MessageSujet: Would you rather deny a hard truth than face it ? • Ankaa & Badlwyn   Would you rather deny a hard truth than face it ? • Ankaa & Badlwyn EmptyDim 15 Mar - 18:46

Would you rather deny a hard truth than face it ?
La lune est haute dans le ciel, lorsque je tourne la tête afin d'observer la nuit par la fenêtre ouverte. Allongé sur le dos, les mains derrière la tête, nu comme un vers, jambes croisées, j'ai cette attitude nonchalante qui me caractérise la plupart du temps. Je me sens bien, profondément détendu, au vu de la soirée que je viens de passer. Je peux entendre les bruits habituels dehors, des hommes qui parlent, qui rient, probablement en train de boire du rhum. La vie est agréable à Nassau, plus qu'agréable même, je ne me vois pas vivre ailleurs, imaginer ma vie autrement que ce qu'elle est aujourd'hui. L'auberge est en général calme, du moins pour l'étage où sont les chambres, le rez-de-chaussée, c'est une autre histoire, mais cela reste un lieu particulièrement agréable, où j'ai l'habitude d'aller, bien que je possède un pied à terre à Nassau. Mais bon, il s'agit de l'imposante demeure de Jane, qui n'aime pas spécialement que je ramène des femmes chez elle. J'ai déjà fait cette tentative qui s'est soldée par un échec cuisant. Mais je considère la réaction de Jane légitime, du coup, depuis cet épisode, je me contente d'aller à l'auberge. Je finis par me redresser, relevant le coussin afin de m'adosser contre ce dernier, contre le mur. Je tends la main en direction de la table de chevet de fortune, afin de saisir le cigare que je me suis confectionné plus tôt. Je l'allume et commence à prendre ma première bouffée, fermant un instant les yeux, savourant seulement le goût. J'expire doucement la fumée, le regard perdu dans le vide, devant moi. Ma main gauche vient machinalement saisir mon médaillon, qui pend sur ma poitrine, et je commence à le triturer entre mes mains. Habitude récurrente lorsque je songe, que je réfléchis. En cet instant précis, je suis davantage en train de songer. Les futurs plans pour le Great Ranger reviennent à l'assaut et je remets en condition de capitaine qui aime planifier ce de quoi demain sera fait.


Je suis finalement sorti de mes réflexions par des bruits venant de la femme qui partage ma couche. Ankaa semble s'éveiller. Sans y prêter davantage attention, je continue de fumer. Mais finalement, la jeune femme se tourne vers moi, et me lance un regard encore partiellement endormi. Je souris en coin. « Il semblerait que je t'ai épuisé » Que je lui assène, taquin, une lueur amusée dans le regard. Depuis le temps que je connais Ankaa, presque une dizaine d'années maintenant, une certaine complicité s'est installée entre nous, bien que nous ne nous sommes pas parlé pendant quelques années. Depuis que nous nous sommes retrouvés, un peu par hasard, nous n'avons pas pu résister bien longtemps au fait de retrouver la compatibilité charnelle que nous avions tout au début, lorsqu'elle était encore bien jeune et déjà si femme. Ses yeux dorés se posent sur moi et elle m'assène un coup comme réaction à mes paroles, tout en souriant. Je finis par lâcher le médaillon, allant caresser du bout des doigts l'épaule de la jeune femme. Expirant une nouvelle bouffée de fumé, je pose ensuite mon regard clair sur elle. L'observant dans son apparence post-coïtale, ses cheveux bruns en pagaille.

C'est alors que me reviens en mémoire le but principal de cette soirée. Ankaa m'avait annoncé qu'elle souhaitait me parler de quelque chose d'important. Mais je suis bien plus doué dans les gestes que dans les paroles, bien que je sache très bien manier les mots en fonction des personnes. Alors très vite les choses ont dégénéré et lorsque nous nous sommes retrouvés dans cette chambre à l'auberge, il m'a été impossible de ne pas nous jeter littéralement l'un sur l'autre. Mais maintenant que cette passion dévorante s'est éteinte, ou disons apaisée, les choses plus sérieuses reviennent sur le tapis. M'asseyant au bord du lit un instant, cigare entre les lèvres, je remets mon pantalon, puis me lève en direction de la fenêtre. Je m'y dirige de ma démarche affirmée habituelle et jette la fin de mon cigare par la fenêtre. Appuyant mes mains sur le rebord de cette dernière, j'observe la nuit, humant l'air frais. Je reste là peut être une minute tout au plus, avant de me tourner vers Ankaa, m'appuyant contre le mur juste à côté de la fenêtre, croisant les bras. « Tu voulais me parler de quelque chose, il me semble. Je t'écoute ». Ma voix est calme, posé et je dois bien admettre que je suis particulièrement curieux.


Dernière édition par Baldwyn Godfrey le Jeu 19 Mar - 17:38, édité 1 fois
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Ankaa Marlowe
Ankaa Marlowe
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MessageSujet: Re: Would you rather deny a hard truth than face it ? • Ankaa & Badlwyn   Would you rather deny a hard truth than face it ? • Ankaa & Badlwyn EmptyLun 16 Mar - 1:47

Would you rather deny a hard truth than face it ?
Hissée tout en haut du mât, assise sur le bord de la vigie, les pieds dans le vide, et les mains agrippées au rebord de bois, Ankaa laissait l'air marin lui ébouriffer doucement les cheveux. C'était calme, en haut. C'était silencieux. En bas, cela devait bien s'agiter, mais elle n'entendait rien, ne voyait rien. Bien plus concentrée qu'elle était par ses propres sensations plutôt que par le monde qui l'entourait. On voyait les étoiles luire dans le ciel. Un ciel bleu azur, mais ponctués de ces faisceaux de lumière, étoilés. Les gros nuages cotonneux étaient plus loin, dans les cieux. C'était comme conjugué les paradoxes, sans que cela ne vous interroge. Elle était bien, ici. Elle n'avait besoin de rien, ni de personne. Des picotements lui parcouraient tout le corps, jusque dans ces doigts de pieds, lui tirant un sourire contenté et paresseux. L'adrénaline devait sûrement battre dans son corps, encore, à en entendre le bruit des tambours de guerre que faisait son cœur. Elle ne pouvait rêver de meilleure sensation, ou de meilleure situation. Elle était épanouie, elle le savait. Pas besoin pour elle de toucher du bout des doigts la rondeur de ses joues pour sentir, peau contre peau, la douce chaleur qui devait quelque peu empourprer ses traits. Il n'y avait personne pour lui dire que ses yeux pétillaient, mais elle le sentait presque. Quasiment entièrement consciente de son propre corps. Comme si la moindre parcelle de sa peau, de ses muscles ou de ses nerfs était connectée, qu'elle pouvait tout ressentir, de tout partout. Une douce chaleur tournoyait au creux de ses reins, et c'était bien. Juste bien. La brise marine n'était pas trop forte, et aucun oiseau ne venait déranger la tranquillité du silence et l'unicité des cieux. Mais, en bas, quelqu'un devait être occupé à faire griller quelque chose sur la broche. Peut-être un poisson fraîchement pêché, ou bien un morceau de porc sorti de sa saumure de sel ? C'était étrange, quand même, sur un bateau, on laisse quelqu'un cuire quelque chose ... Mais Ankaa préférait se détourner de ces songes, et se concentrer à nouveau sur ce qu'elle ressentait. ... Mais l'odeur s’amplifiait, et Ankaa sentait qu'elle avait beau se débattre pour rester juste là, en haut, assise au bord de la vigie, cette odeur la tirait vers le bas, pour la faire redescendre sur terre. Plus elle se débattait, plus elle sentait le bateau accéléré, les nuages cotonneux se rapprocher, et les étoiles intensifier leur clignotement, jusqu'à ce que ...

Ankaa soupire. On l'a tiré de ses songes post-coïtaux. Contre son grès. Cependant, elle sent encore le moindre de ses muscles la tirailler de cette sensation agréable et relaxante. Sans doute a-t-elle déjà commencé à quelque peu s'agiter, avant de ré-ouvrir les yeux. Ou peut-être pas. En tout cas, par réflexe, tout son corps est attiré par la source de chaleur la plus proche, pour lui faire face, alors qu'elle ouvre un œil, puis l'autre. Elle papillonne doucement des cils, comme pour se remémorer la nature des derniers évènements. Cela ne lui est cependant pas très compliqué, car, avec Baldwyn, il ne peut pas y avoir une intensité de possibilités. Pas qu'elle s'en plaigne, cependant. Cependant aussi, elle est encore quelque peu embrumée, et les effets de la moindre substance pouvant s'être rependue dans ses veines après toute cette intensité de sensations ne se sont pas encore dissipés entièrement. Elle est encore là-bas, tout en étant déjà revenue ici. Sans doute est-ce cela. Elle aime beaucoup la couleur de ses yeux. C'est comme ... Ça ressemble à ... En fait, son esprit n'arrive pas encore à suffisamment se concentrer pour dresser la moindre comparaison, le moindre parallèle. Il fume un cigare. Et ne fait donc rien griller du tout, en fait. Ceci explique cela. Elle n'a pas la force, encore, de le lui retirer des lèvres pour lui signifier sa fausse contrariété d'avoir été ainsi tirée de son bien être assoupi. Cependant, il lui suffit juste d'abattre l'un de ses bras pour le rembarrer, face à cette outrecuidance et cette présomptueuse orgueilleuses sans nom. Un sourire taquin aux lèvres, agrémenté d'une touche de lascivité non encore entièrement refoulée.
    « Si ce n'est pas l’œuvre du tabac, la prétention finira bien par t'étouffer, un jour ... » Sa voix est quelque peu gutturale, entachée d'une once d'ensommeillement mêlée à une pincée de jouissance.
Elle l'observe ré-enfiler son pantalon, dans la fente de ses yeux encore mi-clos, alors qu'elle tente de se sortir de ses songes et de cette brume qui tournoie encore sur une partie de ses pensées et de ses capacités de réflexion. Passant une main dans sa chevelure toute ébouriffée, elle tente d'y remettre un peu d'ordre, avant d'abandonner. Elle sait très bien qu'elle n'arrivera à rien, et qu'il n'y a de toute façon aucune raison de se préoccuper prioritairement de cela maintenant. Se redressant doucement dans le lit, elle étire un à un ses bras, déployant ses ailes comme un oiseau. Avant de se décider à tenter une sortie. Ou plutôt, à délier tous ses muscles pour aller attraper, à la force des bras, et à la courbe des reins, tendus, le semblant de drap qui a rapidement eu fait de se retrouver rétrograder au point de lui, tout froissé, et ratatiné sur lui-même en une sorte de masse de tissu. Ce n'est pas qu'Ankaa soit particulièrement prude, mais elle apprécierait grandement de sentir encore un contact, infime soit-il, contre ses muscles et sa peau plus que sensibilisés et à fleur de peau. Lorsque son compagnon d'entrechats reprend la parole, Ankaa se montre initialement confuse, son petit nez se fronçant sous l'effort de concentration qu'elle tente de mettre en œuvre.
    « Je voulais te dire quelque cho... » Oh. Oui, ça y est, cela lui revenait. Aussitôt, elle raffermissait l'emprise de sa serre sur ce drap qui la couvrait quelque peu. « Oh, oui, c'est vrai, j'avais quelque chose à te dire ... » L'ivoire de ses dents blanche s'accroche à la pulpe de ses lèvres encore rougies. Taquinant la matière, dangereusement, au risque de la perforer et de laisser apparaître quelques perforations sanguines. « J'avais quelque chose à te dire, et tu m'as sautée dessus ... »

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Baldwyn Godfrey
Baldwyn Godfrey
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MessageSujet: Re: Would you rather deny a hard truth than face it ? • Ankaa & Badlwyn   Would you rather deny a hard truth than face it ? • Ankaa & Badlwyn EmptyJeu 19 Mar - 18:12

Would you rather deny a hard truth than face it ?
La remarque d'Ankaa déclenche immédiatement un rire de ma part. Elle n'a pas complètement tord cela dit, mais je ne compte pas changer. Je suis comme je suis et les gens qui me côtoient au quotidien le savent bien, savent bien comment je fonctionne, comment je réagis et surtout, ma grande affection pour la prétention et le jeu. Sa voix est encore un peu endormie qui me fait sourire. Bien que nous n'ayons pas une relation bien compliqué, se limitant seulement aux plaisirs de la chair, je ne m'en plains pas, après tout je ne cherche pas quoi que ce soit dans le domaine relationnel. Je suis plus du genre à vivre au jour le jour et à ne m'attendre à rien. Ce qui finalement, vous évitez bien souvent d'être déçu. Je ne me suis pas encore décidé à franchir le cap de quelque chose de sérieux avec qui que ce soit et je ne m'en porte pas plus mal. Une fois près de la fenêtre, puis m'étant adressé à celle qui a partagé ma couche et va surement la partager jusqu'à demain matin, je l'observe, posant mon regard clair et perçant sur elle. Je peux remarquer aisément qu'elle semble confuse et que je la prends un peu au dépourvu en ramenant un peu de sérieux dans cette chambre, en plein milieu d'une nuit déjà bien avancée. Je souris en coin. « Voilà qu'en plus de t'avoir épuisée, je t'ai troublée » que je déclare, à nouveau amusé par la situation, mon ton taquin toujours au rendez-vous.

Confus, je n'arrive pas à deviner ce qu'elle souhaite réellement me dire, cependant, une partie de moi me dit que je ne vais pas apprécier la conversation qui va suivre. Un sourire joueur toujours fixé sur le visage, je me rapproche d'elle et retourne me mettre sur le lit, appuyé contre la tête en bois de ce dernier. Les jambes étendues, je les croise et je mets à l'aise, prêt à affronter n'importe quelle conversation, ou du moins, c'est ce que j'imagine. Me tournant légèrement vers elle, je passe ma main sur le côté de son cou, remontant jusqu'à sa joue, plongeant mon regard clair dans le sien. Ma voix se fait plus douce et envoutante, tandis que ma large main caresse toute sa joue. « Oui, je t'ai sauté dessus, mais tu sais bien que je ne peux pas te résister » Que je déclare, mon regard se faisant plus profond tandis que j'approche dangereusement mon visage avant de l'embrasser franchement. Reculant peu à peu mes lèvres, rouvrant les yeux, je lâche son visage, le caressant seulement du dos de mon index, puis, prenant son menton entre mes doigts, je la regarde et esquisse un sourire. « Tu vas avoir du mal à te concentrer, je pense » Que je déclare, amusé et provoquant, comme j'aime si bien l'être.

« Quoi qu'il en soit, je ne compte pas partir d'ici, tu as la nuit devant toi pour retrouver tes esprits et me parler de cette chose qui semble si importante » Que je déclare, presque désinvolte et volontairement taquin. J'apprécie tellement la provoquer, la faire, craquer, purement et simplement. Bien évidemment, j'ai aussi conscience que je suis bien faible fasse à Ankaa, qui réveille toujours en mois une certaine attirance, une passion pour son corps et nos ébats qui m'attire irrémédiablement vers elle. Les années ont peut-être passées, mais la femme qu'elle est devenu n'a rien à envier à la jeune femme qu'elle était lorsque je l'ai rencontré. Il y a toujours cette étincelle entre nous, ce petit quelque chose qui fait que je ne me lasse jamais des nuits que nous passons ensembles. En plus de cela, nous devons nous montrer discrets, enfin, je me montre discret plus pour elle que pour son capitaine, que je déteste ouvertement. Si cela ne tenait qu'à moi, je lui aurais déjà mis en plein visage ma relation avec Ankaa, mais je respecte trop la jeune femme pour faire ce genre de chose. En plus de cela, Kylean n'a aucune idée de la relation que j'entretiens avec sa jumelle, et je ne veux absolument pas le blesser, même si je le fais quelque part déjà, d'une façon un peu involontaire. Mais dans cette situation, je n'ai aucune considération pour ma raison, qui pourrait peut-être m'inciter à faire les choses autrement. J'ai envie d'être égoïste et de faire ce que j'ai envie, ce qui me plaît à moi, même si cela signifie mentir à plusieurs personnes. Évidemment, il faudra peut-être qu'un jour, je me comporte réellement comme un adulte, que je prenne les bonnes décisions, mais ce moment n'est pas encore arrivé. Peut-être arrivera-t-il plus vite que prévu, mais je ne suis pas pressé. Me détournent d'Ankaa, après lui avoir lancé mon sourire charmeur une dernière fois, je m'allonge à nouveau, les mains derrière ma tête, et commence à fixer le plafond. Puis, tournant à nouveau le visage vers elle, bien trop impatient et curieux, je déclare « Alors ? » Avec le même sourire taquin qu'auparavant.

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Ankaa Marlowe
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MessageSujet: Re: Would you rather deny a hard truth than face it ? • Ankaa & Badlwyn   Would you rather deny a hard truth than face it ? • Ankaa & Badlwyn EmptyDim 22 Mar - 0:58

Would you rather deny a hard truth than face it ?
Il fallait avoir du répondant, dans la vie. Il fallait avoir du répondant en général, sans doute, mais encore plus quand on se trouvait être un pirate. Au risque de se faire piétiner et estimer de très piètre manière. Mais, dès lors qu'en plus vous étiez pirate et que que vous vous trouviez être une femme, il fallait d'autant plus savoir y faire. Sinon, adieux tous vos espoirs d'être un jour respectée et considérée comme à juste équité avec le reste de vos compagnons de navigation. Et, par delà l'équipage de votre propre navire, il fallait aussi pouvoir se faire respecter par les autres équipages, parce qu'il se trouve que votre existence, pour qu'elle soit saine, et variée, ne se devait pas de tourner uniquement autour de vos compagnons de piraterie. A Nassau, vous ne pouviez pas vous permettre de raser les murs dès qu'un type d'un autre navire était dans votre visuel, ou dans les environs proches. Et puis, la sociabilité, c'était la clef. Bien que certains vieux ronchons bien renfermés semblent s'en tirer à merveille, puisqu'ils sont encore là, à naviguer, sans avoir encore été passé par dessus bord ou abandonner sur une île. Oui, être abandonné sur une île, c'est pas top, parce que ça renvoie un très mauvais signal à tout le monde, au sein de la piraterie. En général, cela vous marque au fer rouge comme étant déserteur. Pour avoir tenté de quitter la piraterie. Pour avoir voulu se ranger. Ankaa ne l'ouvrait donc pas trop à ce sujet, concernant ce qu'elle avait vécu, même si elle le pourrait, sans doute, la connerie et la stupidité du capitaine lui ayant fait ce sale coup étant connu par delà les mers. Aux dernières nouvelles, il avait été victime d'une mutinerie quelques jours seulement après être enfin arrivé à devenir capitaine. Peut-être qu'il avait été remplacé par un encore plus con que lui, et qu'il croupissait sous les mers, les os rongés jusqu'à la moelle par les requins ? ...

Oui, Ankaa ne souhaitait que du malheur à ceux qui l'avaient pourrie, ou qui lui avaient fait un sale coup. Dans le genre, elle avait la rancune assez tenace, et un sacré petit caractère, que personne ne savait trop savoir de quel côté de son arbre familial elle pouvait le tenir. Et en voyant son frère, on pouvait clairement être conforté dans l'idée que, non, ce n'était juste pas un gêne qui était soudainement apparu. Cela coulait dans leur sang, comme l'alcool coule dans celui d'autres de leur trempe. Face à Baldwyn, elle ne pouvait donc rien faire d'autre que de ne pas se laisser faire, justement.
    « Non, tu viens juste de me réveiller, nuance. Je suis capable de te tirer en plein milieu du front avec un mousquet dès tirée des songes, mais te faire direct la causette, c'est un peu plus dur ... C'est tout ! » Sans doute tentait-elle de se défendre. Quelque chose comme ça. En tout cas, elle refusait de se laisser faire, ou de lui laisser croire qu'il avait vraiment une emprise totale et complète sur elle. Quitte à froncer son petit nez et à être à deux doigts de lui décrocher une droite contre l'épaule. Pas à tirer la langue, non : Ankaa n'était plus une gamine depuis fort longtemps, et ce même avant l'âge de la fin de l'enfance conventionnellement fixée.
Cependant, quand Baldwyn ne joue pas à la loyale, évidemment, ça se complique. Surtout qu'il n'est pas juste un simple trou duc qu'elle aurait ramassé en bas, dans la rue, il y avait quelques heures de ça, sans doute, pour le ramener dans sa couche et lui faire sa fête. Ankaa, d'une, ne couchait pas avec les trous duc. De deux, elle ne ramassait pas les types dans la rue. Elle n'était pas désespérée, et avait bien d'autres moyens de se trouver un compagnon de crac-crac sans avoir à se rabattre sur les éclopés des ruelles sordides et puantes. Ceux qui sont là, comme les chiens errants, à attendre que quelqu'un veuille bien d'eux. Elle le laissait se réinstaller, parfaitement consciente de la proximité physique qui se gommait donc d'autant plus entre eux. Ce n'était pas qu'elle ne pouvait pas réfléchir, c'était juste que ... Oui, c'était perturbant. Parce que, sans se toucher, elle ... En fait, si, maintenant, ils se touchaient. Enfin, Baldwyn la touchait. Sa main épousant la courbe du visage de la pirate. Sans rien de directement plus charnel et sexuel. Même s'il fallait l'avouer, il lui déballait quand même une partie de son matos de séducteur prêt à faire flancher votre cœur et vos bonnes résolutions. "Non, je ne céderais pas", c'est ça, hmm ?! Mais bien sûr, leurrez-vous encore longtemps, si cela vous fait plaisir, mais Ankaa, elle, était parfaitement consciente de l'effet qu'il lui faisait. Et il le savait aussi, sinon il ne prendrait pas autant de plaisir à la torturer ainsi ! Et lorsqu'il l'embrasse, elle s'embrase. C'est aussi simple que ça. Réaction en chaîne, sans doute. Attraction naturelle, également. Elle ferme les yeux, se laisse sans doute déborder un peu par ses émotions, d'autant plus qu'elle est tout de même encore en phase post-coït, et que ses hormones en sont encore à danser joyeusement en elle, atteignant certains paroxysmes endormis lorsqu'elle est dans son état dit normal. Et face à une nouvelle bravade de coq fier de lui, Ankaa se décide à user d'une autre facette de ses capacités de répondant, saisissant le pirate par son médaillon, en veillant à ne pas le lui arracher, bien sûr, ni même à l'étrangler avec, parce que ce serait regrettable. Elle a juste eu besoin d'un point d'accroche et d'emprise avant de rapprocher de nouveau leurs lèvres, non sans en profiter pour se redresser quelque peu, et prendre l'ascendant, physique, quelques secondes, son genou appuyant sur une certaine partie stratégique de l'anatomie de Baldwyn. Un prêté pour un rendu, sans doute, à charge de revanche !

Et puis, il fait son type sérieux, alors que, des deux, entre lui et elle ... Okay, clairement, Ankaa n'est sans doute pas non plus d'un sérieux à toute épreuve. Elle n'a pas non plus une rame dans le derrière, ou quoi que ce soit d'autre de ce même acabit. Mais, tout de même ! Baldwyn revient en tout cas aux choses plus sérieuses, et Ankaa se résout alors à relâcher le médaillon, et à se caler de nouveau contre la tête de lit, en mordillant de plus bel ses lèvres. Elle pense. Elle réfléchit. Elle retourne tout ça dans son esprit histoire de trouver un point d'entrée, quelque chose à quoi se raccrocher, une base à partir de laquelle se lancer. Quelque chose. Quelque chose qui lui permettrait aussi de rendre tout ceci le plus digeste possible. De la façon la moins violente. Baldwyn serait en effet bien capable de refuser de régler la note de tout objet de mobilier qu'il pourrait bien casser suite à la grande nouvelle. Ouais, la grande nouvelle ... Alors que le pirate la relance, Ankaa tourne la tête vers lui, effleurant du regard la moindre parcelle de son visage. De ses mains, aussi. Pas qu'elle craigne qu'il ne l'étrangle, mais plutôt qu'il use de ses mains pour apaiser ses nerfs sur un truc. Il a l'air si décontracté, si relax ... Sans doute parce qu'il ignore tout de tout ce qu'elle a à lui révéler. Bienheureux qu'il est, en cet instant précis, sans savoir que ...
    « Tu te souviens de notre rencontre ? Et du délai qui s'est écoulé jusqu'à nos retrouvailles ? ... Je sais que tu as continué et perduré dans la piraterie, et je sais aussi que tout un tas de rumeurs doivent bien circuler sur moi. Après tout, casser la réputation d'une femme quand elle s'avise de devenir pirate, ça doit être un sport habituel, à mon encontre et à celui de toutes les autres comme moi ... » Elle voulait commencer en douceur. Elle devait. Elle n'avait pas d'autre choix, après tout, sinon, Baldwyn lui claquerait entre les mains, et n'y comprendrait rien à rien. Pas qu'il soit bête, juste que ... Tout ceci n'était pas survenu rien qu'en claquant des doigts, alors Ankaa ne pouvait pas lui annoncer juste en claquant la langue contre son palais ... « Qu'est-ce que tu sais de mon existence pendant ces 5 ans qui ont séparés notre première rencontre et mon entrée de la piraterie ? Sois honnête, tu sais bien que je n'ai pas besoin d'être ménagée, et que rien ne pourrait réellement me blesser. »
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Baldwyn Godfrey
Baldwyn Godfrey
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MessageSujet: Re: Would you rather deny a hard truth than face it ? • Ankaa & Badlwyn   Would you rather deny a hard truth than face it ? • Ankaa & Badlwyn EmptyMar 31 Mar - 23:17

Would you rather deny a hard truth than face it ?
La réaction d'Ankaa m'amuse particulièrement. Je prends toujours un malin plaisir à la taquiner, voir simplement à la provoquer. Je constate qu'elle essaye de se défendre, elle ne peut pas s'empêcher de répliquer de la sorte lorsque je la provoque gratuitement. C'est un sourire amusé qui s'affiche sur mon visage avant que je sorte les armes qui sont simplement le désir que nous ressentons l'un pour l'autre. Cette sorte d'alchimie physique qui fait que je préfère largement les gestes aux paroles lorsque je suis en sa compagnie. J'imagine qu'elle se laisse faire bien plus que je le crois, me laissant parfois dominer simplement pour flatter mon ego masculin. Chose que j'apprécie en soit, bien que par moment, j'aime lorsqu'elle inverse la tendance. Elle a du caractère, elle a du tenant et c'est une chose qui m'attire particulièrement chez elle. « Je vois... » Que je déclare, d'une voix douce, enivrante, avant de jouer de mes armes de séduction en venant l'embrasser. Voulant la déstabiliser davantage. Cependant, elle est très réceptive et surtout elle réagit très vite, rentrant dans mon jeu. Ce qui me surprend au début, mais que j'apprécie particulièrement. Mon emprise se fait plus forte tandis qu'elle s'agrippe à mon médaillon, venant placer son genou au bon endroit. Mon baiser se fait plus intense, plus appuyé à mesure que je contiens un gémissement. Mon côté séducteur a fait son effet, mais celui d'Ankaa est loin d'être en reste et je me sens flancher. J'en oubli presque le pourquoi de cette soirée, oui, car elle avait un but avant de dégénéré, avant de laisser mon corps et mon désir parler. Je suis un homme faible lorsque je suis en présence d'une femme qui me plaît vraiment. Ankaa fait partie de cette catégorie. Mais pas seulement grâce à sa beauté, c'est un tout. Il y a cette étincelle chez elle, cette graine de folie et de passion qui m'attire inexorablement. Je ne sais si elle réalise vraiment l'emprise qu'elle a sur moi, mais moi, j'en suis parfaitement conscient. Sans me sentir dépendant d'aucune femme, certaines ont ma préférences, certaines, comme Ankaa, pour lesquelles je serais prêt à faire certaines choses que je ne ferais pas pour d'autres, à rendre des services, à être plus que l'amant d'une nuit ou deux, sans pour autant imaginer une quelconque relation sérieuse.

Finalement, je réussis à freiner mon ardeur et relâche mon étreinte. Mon sérieux reprenant le dessus. Ce qui est finalement cocasse étant donné que je ne suis pas vraiment quelqu'un de sérieux, si ce n'est dans mon rôle de capitaine. Pour ce qui est du reste de ma vie, celui qui ne concerne pas mon navire ou mon équipage, les choses sont bien différentes. Je suis bien plus insouciant, désinvolte. Bon vivant, peut être parfois un peu trop. Mais la perspective de fonder une famille, d'avoir une vie propre et rangée, n'est pas quelque chose qui m'attire, bien au contraire. Je tiens trop à ma liberté, au fait de ne pas avoir réellement d'attache, de pouvoir aller où bon me semble. Me rallongeant à côté d'elle, mes pensées se bousculent, bien trop curieux de ce qui peut survenir dans cette fameuse conversation. Ce fameux « il faut que je te parle » que je déteste. Il signifie bien trop souvent des mauvaises nouvelles. Cependant, je reste calme et impassible, tournant juste la tête vers elle, tandis qu'elle s'adresse à moi, cherchant un peu ses mots. Je l'écoute, l'apparence détendue et calme, tandis que mon être commence à être agité par diverses réflexions, sentant la mauvaise nouvelle, ou en tout cas la nouvelle troublante. Marquant une pause, elle renchérit avant que j'aie le temps de répondre. Je me redresse un peu, venant m'appuyer contre la tête de lit, triturant mon médaillon un peu nerveusement, réfléchissant. Finalement, c'est à mon tour de répondre à ses questions, qui m'intriguent particulièrement. Je réfléchis aux dernières années, puis fronçant les sourcils, je commence à lui répondre. « Notre rencontre ? Hmmm si je ne m'abuse cela doit faire presque dix ans maintenant... » Que je déclare un peu évasif, approximatif. Cependant, sa réflexion sur les femmes m'exaspère. Ce n'est pas la première fois que j'entends ce genre de refrain, alors c'est d'une voix plus dure que je réponds « Ne commence pas à me sortir ce genre de clichés. Tu sais que sur le Great on respecte et accepte les femmes depuis bien longtemps » Je marque une pause, jouant de mon médaillon entre mes doigts. « Puis je ne t'ai jamais craché dessus, le seul truc qui me sidère, c'est que tu es rejoint cet abruti de Risley » S'il y a bien une chose qui est connue de tous, c'est que moi et le capitaine du Rising Sun, nous détestons ouvertement. Bien du monde a pu assister à nos altercations en taverne, ou encore à des bagarres diverses. Notre haine est mutuelle, doublée d'une compétition aux allures de combat de coqs, mais je ne peux pas supporter cet homme. Une certaine animosité commence à monter en moi rien qu'à l'évocation du nom du capitaine du Rising Sun, mais je finis par contrôler tout ça fermant un instant les yeux. Je lâche mon médaillon et me penche, attrapant, sur la table de chevet, de quoi me faire un nouveau cigare pour calmer mes nerfs. C'est tout en m'affairant que je termine de lui répondre.

« J'ai su pour la prostitution » s'est dit, c'est lancé. Cette période de la vie d'Ankaa, je préfère l'oublier, car j'ai du mal à concevoir que la jeune femme que j'avais rencontrée quelques années avant tout ça est sombré de cette façon. Pas que je m'en veuille, mais juste que j'aurais espéré un autre destin pour elle, elle me paraissait bien plus prometteuse que ça. « Je ne sais pas exactement le pourquoi du comment tu en es arrivé à ça, mais j'ai appris pour cette période de ta vie ». Je ne lui adresse pas un regard, me concentrant sur mon cigare que je finis par glisser entre mes lèvres avant de l'allumer, profitant de la fumée. « Tu permets ? Mais j'ai comme la sensation que cette conversation ne va pas me plaire, bien que je sois curieux de voir où tu veux en venir ». Je me détends de nouveau, attendant patiemment la suite. J'ai comme l'impression que nous allons entrer dans un instant révélation, mais je ne vois pas réellement ce qu'elle souhaite m'apprendre sur sa vie au point que cela paraisse si important. Expirant doucement la fumée, je pose ensuite mon regard perçant sur elle.

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Ankaa Marlowe
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MessageSujet: Re: Would you rather deny a hard truth than face it ? • Ankaa & Badlwyn   Would you rather deny a hard truth than face it ? • Ankaa & Badlwyn EmptyDim 5 Avr - 0:33

Would you rather deny a hard truth than face it ?
Certaines personnes n’étaient pas douées pour les mots. Elles ne savaient définitivement pas les choisir. Cela restait coincé dans leur gorge, comme à l’étroit. Ce n’était pas forcément qu’elles n’essayaient pas, c’était juste que … Que ça ne voulait pas sortir. Que le moindre mot leur semblait inapproprié, bien trop loin du sens qu’elles voulaient donner, de l’idée qu’elles voulaient véhiculer. Alors, il y avait les gestes pour se rattraper, sans doute. Mais même là, nous n’étions pas tous égo. En quelque sorte, c’était comme si nous n’étions pas tous équipés de la même façon pour faire face aux difficultés et aux épreuves de la vie. Des inadaptés, il y en avait un paquet, sans doute bien plus qu’on ne le pensait. Mais heureusement, dans leur monde, dans ce monde, dans le monde de la piraterie, cela passait assez facilement pour être de peu d’importance. Après tout, il n’y avait pas besoin de savoir parler et être expressif dans ses gestes pour armer un canon, ou utiliser une rapière. Pour hisser les voiles, ou savoir repérer les bateaux à l’horizon, en haut de la vigie. En quelque sorte, c’était facile, d’agir comme un pirate. Il suffisait plus ou moins de se départir de toute émotion, si on tenait vraiment à tomber dans la facilité. Concernant Ankaa … Ankaa avait de la répartie. Elle savait vous renvoyer dans vos pénates si elle le voulait, et si elle le jugeait nécessaire. Elle savait aussi utiliser son corps comme une vraie arme, en plus que comme d’un vrai moyen de s’exprimer. Parce qu’il lui arrivait parfois de ne malgré tout pas trouver les mots. Rester en surface, elle connaissait, et elle maîtrisait à la perfection. Mais dès qu’il s’agissait de vraiment parler d’elle, de ce qui la concernait, de ce qu’elle ressentait, c’était un peu plus compliqué. Elle n’avait pas manqué d’affection venant de sa mère, mais celle-ci n’avait pas non plus sans cesse couverts ses enfants, chaque jour, de petits mots d’amour, sans doute parce que, dits à outrance, ils perdent de leur sens et deviennent sans saveur. Quant à son père … Le Capitaine Herissan était le portrait typique du pirate. Il ne leur avait jamais dit qu’il les aimait, lui, définitivement pas. Quant aux gestes d’affection, il fallait les compter sur les doigts d’une main. En fait, sans doute qu’un seul doigt aurait suffi, symbolisant ce qu’il avait pu leur concéder, en les rejoignant à La Havane, après le meurtre et l’agonie de leur mère.

Alors oui, Ankaa avait sans doute essayé de gagner un peu de temps, en même temps qu’elle avait pris du plaisir à rendre à Baldwyn la monnaie de sa pièce. Et puis, cela n’était jamais désagréable, surtout quand le type face à vous était plutôt canon, pourvu d’une bonne virilité, et d’un torse des plus musclés. Pour sûr, Baldwyn ne restait pas toute la journée les mains dans les poches, et il agissait. Il se bougeait, et ne se contentait pas de crier ses ordres à ses hommes. Ou alors, il cachait bien son jeu, et se devait d’être très reconnaissant à son métabolisme. Mais le pirate l’avait relancée, et elle aurait vraiment paru ingénue et stupide de continuer de le faire languir. Quoi qu’elle ne s’était pas non plus décidée à y aller direct, en choisissant de d’abord lui poser des questions, pour y aller en douceur. Est-ce que la nouvelle lui apparait, à lui, moins rude à encaisser ? Honnêtement, elle n’en savait rien, mais rien ne lui coûtait d’essayer de faire passer la chose avec le plus de délicatesse et de tact ? Mais telle attitude ne lui était pas courante, parce qu’en général, quand elle avait quelque chose à vous le dire, elle vous le disait, sans passer par quatre chemins, et que lorsqu’elle voulait faire quelque chose, elle le faisait, sans vous demander votre avis, et en se fichait bien de savoir si cela vous plaisait et vous convenait ou pas. Mais là, sans doute qu’elle pouvait et devait faire un effort. Ne serait-ce qu’un peu … Oui, cela faisait 10 ans qu’ils s’étaient rencontrés, et, non, elle n’avait pas cherché à sous-entendre que Baldwyn était comme tous ces misogynes. Mais visiblement, une petite mise au point était nécessaire …
    « Du calme Champion ! Je sais que, toi, tu ne m’as jamais crachée dessus, et heureusement ! Je t’aurais arrachée la langue, voire même autre chose, si tu t’étais avisé de le faire, après m’avoir … Enfin, bref, je te compte pas dans le lot de ces enfoirés. » Après avoir levé les yeux au ciel, elle les avait à présent poser sur le pirate, avec un air de défi dans le regard. Oui, qu’il essaie un peu de tenter ce que ça faisait qu’être de l’autre côté de la barrière, là où la misogynie était de mise, et il verrait à quel point Ankaa n’avait presque rien en commun, surtout niveau comportement, avec toutes ces Lady anglaises qui grouillaient dans le poulailler de la bonne société qu’était South Hamilton. « Risley se comporte très bien avec moi, je n’ai rien à redire sur son attitude. Et puis, je suis amie avec sa sœur. Et c’était mieux de me faire enrôler sur le Rising Sun plutôt que sur le Great Ranger, parce que je sais très bien que tes pirates auraient fini par apprendre pour nous deux. Très probablement parce qu’on n’aurait pas pu s’empêcher de baiser, et je n’avais aucune envie qu’on pense que j’avais obtenu ma place par promotion « cabine du capitaine », si tu vois ce que je veux dire. »
Mais c’est vrai que, sans doute, pour elle, cela aurait été facile de rejoindre les rangs de la piraterie plus tôt, et d’ainsi s’éviter la case prostitution. Mais ça aurait été composer sans le fait qu’elle avait quand même un fils, à cette époque-là, et qu’il était encore trop jeune pour qu’elle le laisse derrière elle. C’était un petit malin, il comprenait parfaitement, aujourd’hui, qui était sa mère, et où elle allait à chaque fois qu’elle quittait Nassau. C’était vraiment un petit futé … Son fils, en fait. Même si Baldwyn aussi était vif d’esprit. Mais aux dernières nouvelles, le pirate n’était pas medium, donc il ne savait très probablement pas, encore, où voulait en venir Ankaa. Elle ne relève pas, au début, quand il lui dit qu’il sait pour la prostitution. Sans doute parce qu’il n’y a rien à dire. On ne garde pas ces choses-là secrètes, surtout quand on a un visage plutôt joli et qu’ensuite, on se met en position d’observation plus intense dès lors qu’on devient une femme pirate. Quoi que ça l’ulcérait, Ankaa, qu’on la prenne pour une femme qui débarquait dans la piraterie. Après tout, la première fois qu’elle était montée sur un navire pirate, si l’on excluait la fois où elle était encore dans le ventre de sa mère, et bien ça remontait à ses 9 ans, quand son père les avait évacués de La Havane, avec Kylean. Et elle avait commencé à y faire ses classes à l’âge de 11 ans, autrement dit, quand bon nombre d’entre eux en étaient encore à lécher le cul de leur capitaine de la Navy, ou quelque chose comme ça. En tout cas, elle sent que ça lui déplait, qu’il n’est pas vraiment joyeux de savoir ça, et de savoir, surtout, que c’est vrai. Elle comprend. Après tout, elle n’a pas le droit de juger, et il n’a nullement de quoi comprendre son geste. Elle espère juste qu’il se doute qu’elle n’a pas fait ça juste pour le plaisir, ou par dépit, à défaut d’être pirate …

D’un petit signe de la main, elle lui dit que, c’est bon, qu’il peut l’allumer, son cigare. Un instant, elle le regarde, quand il la regarde, et plisse doucement les yeux, en posant une main rapide contre sa joue, et en sentant une boule entravée quelque peu sa gorge, alors qu’elle tente d’esquisser un petit sourire. Il faut se donner de la contenance, sans doute. Il faut essayer de le rassurer, ou plutôt, de ne pas l’inquiéter dès le début, surtout. Mais, avant de lui donner les explications qu’elle ne lui doit pas mais qui lui sont nécessaires pour tout bien lui expliquer, elle se penche quelque peu vers le rebord du lit, et plus particulièrement vers le sol, arquant alors les reins et s’exposant, fesses nues, devant son regard. Avant d’attraper la petite flasque qu’elle garde souvent avec elle. Une antiquité ayant appartenue à son père, avec un impact de balle, sur la surface. Ce machin avait résisté à la balle, mais avait quand même une cavité sur sa surface. Se servant une rasade de vieil alcool, elle plissa le nez, avant de se réinstaller près de Baldwyn, et de se lancer.
    « Tu sais déjà qu’à cette époque-là, mon frère et moi, on se détestait. Ou plutôt, je le détestais, parce qu’il était reparti en mer, et que moi j’étais coincée à terre. Du coup, il ne m’aidait pas exactement à subsister, financièrement. Mais je me débrouillais. Faire les poches, ça aidait, et puis, j’avais quelques économies tenues de Cap’tain Herissan. Oh, pour une seule personne, ça suffisait, mais pour deux … » Elle baissa les yeux vers son nombril, en traçant du bout des doigts des lignes imaginaires entre ses grains de beauté. « J’ai commencé à me prostituer quand je n’ai plus eu de quoi subvenir aux besoins auxquels j’avais à faire face. Ce n’était pas un choix des plus respectables, mais c’était sans doute le seul que j’avais, ou presque. Je … J’aurais pu m’en sortir, si j’étais seule, mais ce n’était pas le cas, et … Et il était là, avant que je ne comprenne ce qui m’arrivait exactement. Il s’annonçait, et j’étais dos au mur, en fait … Et je voulais qu’il aille bien, et tant pis pour mon égo, ou ma fierté. » Sa voix ne tremblait que très légèrement, mais il n’en allait pas de même pour ses mains, qui défaillaient quelque peu, alors que ces lignes imaginaires sur son ventre nu devenaient de plus en plus abrasives, contre son épiderme, de par l’éraflure des ongles, qui s’y mettaient.

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