(woodes, event 1) ›› the drunken sailor.

› messages : · **› inscrit(e) le :** 19/12/2014

rum on the captain's table.

WOODES HAWKINS & HARLEY OAKEN

He opens up his lighter, fair, And from his barrels he must prepare, Intoxicants of the finest sort, For all the crew aboard. But when provisions are running short, And if the ship is far from port, The Cap himself must sacrifice For all the crew aboard. No rum in the captain's barrel. There's rum on the captain's table, And rum in the captain's crew, So buy the captain rum. ~ buy the captain rum.

Cela faisait quelques jours que le Flying Dragon était de retour à Nassau. Il fallait croire qu’ils avaient choisi le moment idéal pour revenir à New Providence. Harley n’était pourtant pas du genre à aimer particulièrement les fêtes en tout genre. Cependant, l’alcool coulait à flot et il lui semblait qu’il avait bien besoin d’un bon verre ou de plusieurs à en juger la coupe qu’il remplissait de nouveau, à peine quelques secondes après l’avoir vidée. Voilà dix ans que Nassau existait, c’était ce qu’on fêtait aujourd’hui, les dix années de cette ville qui profitait à tout le monde sauf aux gouvernements du monde qui se retrouvaient avec des creux dans leurs échanges commerciaux, sauf peut-être aux hommes de la Navy qui tombaient au combat en essayant d’arrêter les actions pirates. Des années plus tôt, Harley aurait sans doute été révolté par l’existence d’une ville comme Nassau, cependant, maintenant qu’il n’était plus dans la Navy, il ne se souciait plus vraiment de leur sort. C’était une rancune sans nom qu’il avait à leur égard et sans doute qu’elle était parfaitement injustifié, mais il était plus aisé – surtout à présent qu’il était capitaine d’un navire de pirates – de blâmer la Navy pour la mort de son épouse plutôt que les pirates. Les pirates qui l’avaient tuée était morts depuis des années de toute façon. Il ne lui restait donc plus que l’armée anglaise à mépriser à présent. Un soupire passa le seuil de ses lèvres alors qu’il entamait un nouveau verre. Ça faisait combien déjà ? Il n’en savait rien. Occupé à ressasser des vieux souvenirs, il avait arrêté de compter. Repensant à sa famille, il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il n’y avait pas plus important que la famille. Il avait perdu sa femme et jamais il ne pourrait remettre un pied à Londres pour revoir ses frères et ses parents sans finir pendu. Heureusement, il avait encore de la famille ici. Il avait une fille, un fils – qui aux dernières nouvelles ignorait qu’il était son père – mais aussi sa sœur cadette et son cousin. Il avait l’impression qu’il était temps d’arrêter de blâmer Woodes pour ses erreurs passées. Ils étaient cousins, après tout. Décidé à mettre un terme à cette guerre stupide, Harley quitta le coin où il était posé depuis un moment maintenant pour rejoindre son cousin, occupé à picoler quelques pas plus loin. S’installant en face de lui à l’une des tables de la taverne, il fit signe à la serveuse de remplir leurs coupes. « Woodes. Ça fait un moment qu’on n’a pas discuté toi et moi ; on devrait faire ça plus souvent. » Après avoir avalé une gorgée de sa boisson, il reprit rapidement. « On est de la même famille après tout. » Puisque le même sang coulait dans leurs veines, il était logique qu’ils doivent entretenir le lien qui les unissait. Pourquoi est-ce qu’ils ne discutaient pas plus souvent ? Étrangement, en cet instant, Harley n’en avait pas la moindre idée.