nothing left to say≈ 001. Katalina est née en l'a 1655 à Rome. Ses parents, Adliana et Gianluka étaient tous les deux boulangers, travaillant ensemble. Le père de Katalina mourut quand elle avait deux ans, laissant une mère sans force et une fille des plus fragiles. Bien qu'elle ne l'eut jamais connu, Katalina l'aima de tout son coeur. Elle lui doit son prénom, un prénom qu'elle a bien déshonoré pourtant. ≈ 002. Peu après la mort de son père, sa mère (qui était d'une grande intelligence, tout comme elle, mais aussi d'une grande beauté), devint une courtisane. On l'apprécia pour sa sagesse prématurée et pour son amour pour les lettres. C'est ainsi que Katalina fut introduite, par le biais de sa mère, dans le monde des nobles, là où sa mère servait de courtisane à l'un d'eux. ≈ 003. A l'âge de 16 ans, en 1672, elle fut violée par deux soldats italiens totalement bourrés. Cela la fit plonger dans une période de dépression qui dura plusieurs semaines, et de laquelle sa mère ne put l'arracher. Les choses ne s'arrangèrent guère quand son ventre se ballonna et qu'elle découvrit qu'elle était enceinte. Honteuse, elle ne put le dire à sa mère, mais cette dernière finit par le découvrir au bout du troisième mois. Elle l'obligea alors à abandonner le bébé après sa naissance, un jeune garçon qu'il était, car, selon Adliana, ce bébé allait gâcher tous les plans que sa mère lui réservait pour son futur. ≈ 004. Deux ans après la naissance de son bébé, sa mère mourut. Empoisonnée qu'on disait, et Katalina en était certaine. Plein de personnes en voulaient à sa mère, principalement à cause de sa proximité avec un des seigneurs florentins de l'époque. Elle se jura alors de trouver le meurtrier de sa mère un jour. Mais en attendant, elle allait devenir elle-même courtisane, elle avait plus de chances de découvrir l'identité du tueur si elle était dans le cercle de vautours qu'était la cour. ≈ 005. La vie de courtisane lui plaisait. Les robes de soie brodées, les bijoux, les plats extravagants, les fêtes mondaines, les débats philosophiques, l'échange de connaissances. C'était une vie qui lui allait très bien. Le seigneur auquel elle s'était accrochée était lui aussi un florentin, et marié en plus. Cela ne lui faisait ni chaud ni froid, être courtisane pour elle était un métier qu'elle se devait d'accomplir à perfection. ≈ 006. En 1694, et après des péripéties intéressantes, elle découvrit que le meurtrier de sa mère était la fille du seigneur florentin avec qui la défunte couchait. Elle aurait du s'en douter, le poison était l'arme des femmes après tout. Elle ne perdit donc pas de temps, empoisonnant la fille (qui s'appelait Ophélia), et quitta l'Italie pour aller se réfugier en Espagne. ≈ 007. Elle resta en Espagne pendant sept ans. Elle abandonna cependant son métier de courtisane, évitant le risque d'être reconnue, et devint une prostituée. Pendant 7 ans elle gagna son argent ainsi, ne regrettant rien. Elle avait gagné en intelligence et en sagesse le taux qui lui permettait de manipuler ses clients et de sauver sa vie en cas de nécessité. ≈ 008. Elle quitta l'Espagne quand la rumeur de la ville de Nassau atteint ses oreilles en 1701. Elle rêvait d'une vie libre où elle pourrait recommencer à zéro, se faire une place parmi des gens qui ne la connaissaient pas, arrêter cette vie où elle n'arrêtait de regarder derrière son dos à chaque fois de peur que quelqu'un saute sur elle. Elle paya donc sa place au bord d'un navire et se dirigea vers Nassau. ≈ 009. Elle était belle, intelligente, manipulatrice et lettrée. Elle se fit rapidement une place à Nassau, dans le bordel de la ville. Elle se chargeait des putes qui arrivaient, elle s'occupait d'envoyer la bonne pute au bon client, et elle tâchait à ce que ses filles, comme elle aimait les appeler, ne manquent de rien. Elles sont sous son aile et elles le seront toujours. Le patron, Mr Booth, est conscient de l'influence qu'elle a sur les filles. Ce n'est pas pour rien qu'elle a sa part des gains chaque soir ! ≈ 010. Katalina a une voix merveilleusement jolie. Elle ne cesse de chanter à longueur de la journée, principalement des chansons italiennes. Une langue qui laisse encore ses traces dans son accent.